Nouran Gohar, la plus jeune joueuse de la sélection, a sauvé son équipe en gagnant son match.
Epoustouflant ! La sélection égyptienne de squash dames a pu arracher le titre de championne du monde par équipe pour la troisième fois de son histoire en circuit féminin de squash. Lors de la finale qui a eu lieu samedi dernier à Paris, en France, l’Egypte a battu l’Angleterre, tenante du titre, sur le score de 2 à 1. « On a déjà remporté le titre en 2008 et en 2012. Toutefois, cette victoire a un goût différent. On a fait un parcours excellent tout au long de la compétition. On mérite le titre », souligne la joueuse Ranim Al-Welili. En fait, la sélection égyptienne se composait de 3 joueuses essentielles : Nour Al-Cherbini, actuelle n°1 mondiale, Ranim Al-Welili, actuelle n°2 mondiale, et Nouran Gohar, actuelle n°3 mondiale, ainsi que Omneya Abdel-Qawi, actuelle n°8 mondiale et capitaine de l’équipe. « Il s’agit d’une équipe combative et pleine d’enthousiasme. Bien que le squash soit un sport individuel, on jouait comme si c’était un sport collectif sous la direction de Amr Chabana, superviseur général des sélections égyptiennes de squash », note Ranim Al-Welili. Amr Chabana était, en effet, le maestro de cet événement. Il a très bien préparé les joueuses quelques jours avant le début des Championnats du monde par équipe. Il a bien choisi qui jouera contre qui à chaque stade de la compétition. Et il a très bien exploité les points forts de chaque joueuse. « Mission accomplie », dit Chabana, très fier de la grande victoire.
Un parcours sans faute
Lors de cette édition des Championnats du monde par équipe, les yeux de toutes les joueuses étaient braqués sur le titre : que ce soit l’Angleterre, tenante du titre et qui cherchait à le conserver, ou bien la France, où se tenait la compétition. D’autres pays tels la Malaisie et Hong Kong, qui possèdent des joueuses en top de forme et en top du classement mondial, avaient aussi l’espoir de faire un exploit et remporter le titre. Raison pour laquelle le parcours de la sélection égyptienne n’était pas facile.
Lors du premier tour, l’Egypte a disputé 3 matchs de poule contre la Mexique, la Nouvelle-Zélande et l’Inde. Elle les a battus respectivement sur le score de 3 à 0. « Les matchs des tours préliminaires épuisent les joueuses et les grandes sélections, puisque les sélections moins fortes veulent à tout prix battre les forts et se qualifier aux tours suivants. Elles n’ont rien à perdre. Tandis que les grandes sélections ont un long trajet à jouer et doivent économiser leurs efforts », souligne un expert de squash. En quarts de finale, l’Egypte a joué contre les Etats-Unis et elle les a battus sur le score de 3 à 0. « Nos matchs contre les Etats-Unis étaient très forts, car cette sélection possède des joueuses très talentueuses à l’instar d’Amanda Sophia, actuelle n°7 mondiale. La victoire qu’a réalisée Al-Cherbini face à cette joueuse était la cause principale de notre exploit. En fait, cette victoire a négativement influencé le moral des autres joueuses américaines », explique Nassif George, membre du conseil administratif au sein de la Fédération égyptienne de squash. Atteignant les demi-finales, l’Egypte a battu la France sur le score de 3 à 0. En remportant ce match, l’Egypte a franchi un grand défi, surtout que les joueuses françaises étaient en très bonne forme, et que le match était joué au milieu du public français fervent qui a encouragé leur équipe avec force.
Mais le grand et le vrai obstacle vers le titre était en finale contre la sélection anglaise, tenant du titre. « Le but de Massaro n’était pas uniquement de jouer au nom de son pays, mais elle voulait prendre sa revanche de la joueuse égyptienne Nour Al-Cherbini, qui lui avait arraché le titre de championne du monde quelques mois avant les Championnats du monde par équipe. Massaro a bien joué et elle a pu battre Cherbini. Toutefois, les deux autres matchs ont vu la victoire des Egyptiennes qui ont remporté le titre. L’Angleterre n’était pas un adversaire facile », renchérit George.
La sélection égyptienne, elle aussi, est une forte équipe à craindre. Réussir à arracher le titre cette fois-ci lui ouvrira la porte pour plus d’exploits. « Remporter le titre de championne du monde par équipe cette année n’est qu’une petite répétition pour l’édition prochaine en 2018, car les joueuses égyptiennes seront plus mâtures et plus expérimentées », conclut Assem Khalifa, président de la Fédération égyptienne de squash.
Palmarès
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2002 : Australie
2000: Angleterre
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1983 : Australie
1981 : Australie
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