Amr Mansi, directeur exécutif et fondateur de l’Open d’Al-Gouna.
AL-AHRAM HEBDO : Avec la crise économique et l’annulation des grands tournois de squash en Egypte, comment l’Open d’Al-Gouna a-t-il pu survivre depuis 2010 ?
Amr Mansi : Il faut d’abord signaler que depuis la création de ce tournoi, je ne suis à la recherche ni d’une gloire personnelle, ni d’un énorme gain financier. Mon seul objectif est non seulement de prouver au monde que les Egyptiens sont les rois du squash, mais aussi que l’Egypte possède des trésors touristiques qui méritent d’être vus par le monde entier. J’ai insisté sur l’installation d’un court en plexiglas avec en arrière-plan un superbe panorama qui donne sur la plage où sont ancrés de gigantesques yachts. J’ai déployé beaucoup d’efforts pour réussir cet événement malgré les grandes sommes d’argent perdues. En 2015, la Fédération internationale a voulu que l’Open d’Al-Gouna devienne un événement annuel pour les trois prochaines saisons. C’était pour moi une exigence d’organiser cet événement, et en même temps, j’avais peur de ne pas tenir mes promesses. Mais j’ai pris cette décision grâce au soutien matériel et moral de Khaled Abdel-Aziz, ministre de la Jeunesse et du Sport, ainsi que de l’Organisme de la promotion du tourisme. Ainsi, ce tournoi est devenu une compétition de première catégorie.
— Quelles seront les différences entre les éditions 2010 et 2016 de l’Open d’Al-Gouna ?
— Cette année, ce tournoi offre un énorme total de points aux joueurs participants. En outre, étant un tournoi de première catégorie, cela signifie que la Fédération internationale est obligée de diffuser l’ensemble des matchs en direct sur les grandes chaînes télévisées telles que Bein Sport, Eurosport et Tennis Channel. Il s’agit donc d’une forte promotion pour notre pays et nos joueurs. Une édition qui aidera le squash à être inscrit aux Olympiades, puisqu’un bon nombre de spectateurs suivront ce sport merveilleux.
— Mais encore ?
— Le total des prix de la compétition est de 150 000 dollars, tandis que le coût de l’organisation de l’événement varie entre 400 000 et 500 000 dollars. Lors de cette édition, j’ai construit de grands gradins pour qu’un bon nombre de fans et touristes puissent suivre les matchs sur le court en plexiglas situé sur la Marina d’Al-Gouna. Quant aux tours préliminaires, ils auront lieu sur les courts de l’hôtel Mövenpick d’Al-Gouna. En outre, j’ai effectué une campagne de publicité en ligne avec l’aide de nombreux joueurs de squash, sportifs et artistes. Ce sont des clips vidéo où ces derniers incitent le public à suivre cet événement majeur tout en diffusant quelques informations sur cette discipline. Toutefois, ce qui fera la surprise c’est l’organisation de l’Open d’Al-Gouna pour dames l’année prochaine. Je travaille sur ce projet dès maintenant pour organiser la compétition hommes et dames en même temps en Egypte. Ce sera un grand rendez-vous qui réunira les meilleurs joueurs de squash, hommes et dames.
— Vous êtes un ancien joueur de squash. Que pensez-vous du tirage au sort de la compétition ?
— Le tirage au sort est assez bon pour les Pharaons. Probablement deux Egyptiens seront en concurrence en quarts de finale. Cela signifie qu’un joueur égyptien sera sans doute éliminé. Mais de façon générale, de nombreux joueurs égyptiens profiteront de cette édition et j’espère bien qu’elle bouleversera la carrière des Pharaons.
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