A ce jour, et depuis la révolution de 2011, aucune des procédures engagées pour récupérer l’argent caché des Moubarak n’a abouti.
Après la révolte de 2011, la Suisse avait gelé environ 700 millions de francs suisses (640 millions d’euros) appartenant à l’ancien raïs ou à ses proches. En décembre 2013, le journal suisse Le Matin Dimanche avait révélé que 300 millions de dollars d’avoirs égyptiens gelés par les autorités et appartenant aux fils Moubarak, Alaa et Gamal, se trouvaient sur les comptes de la grande banque helvétique Crédit Suisse. Une somme qui représente près de 40 % des 700 millions de francs gelés par Berne, selon le quotidien.
La justice suisse tente de déterminer si les quelque 590 millions de francs suisses (soit 539 millions d’euros) déposés sur différents comptes sont issus de blanchiment d’argent ou d’activités criminelles. Les comptes de 14 personnes sont visés par cette enquête.
Des accusations de corruption touchaient aussi les Moubarak. Après plusieurs péripéties judiciaires, l’ancien raïs et ses deux fils Alaa et Gamal ont été condamnés en mai dernier, à l’issue d’un jugement en appel, à trois années de prison pour avoir détourné plus de 10 millions d’euros de fonds publics pour l’entretien de palais présidentiels.
La justice a toutefois ordonné en octobre la remise en liberté des deux fils, arguant que le temps qu’ils avaient passé derrière les barreaux en détention provisoire depuis la révolte de 2011 couvrait leur peine.
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