Mehelba, l’espoir égyptien
Azmi Mehelba, jeune tireur.
A 25 ans, Azmi Mehelba, ce jeune tireur, a un palmarès déjà impressionnant. Il est le premier tireur égyptien, africain et arabe à se qualifier aux JO en remportant une médaille de bronze aux Mondiaux d’Espagne en 2014. Seuls les 3 premiers des Mondiaux se qualifient aux JO. Il est également le premier dans l’histoire du tir égyptien à figurer dans la liste de classement mondial car il s’est classé à la 2e place en 2014, et 4e en 2015. « Remporter une médaille à ces Mondiaux, qui sont les plus importants en tir, était un vrai exploit vu que c’est une compétition qui regroupe les meilleurs athlètes du monde. J’ai pu battre le Français Eric Delaunay sur le score de 15-13. Cette performance m’a beaucoup aidé à réaliser ce classement », se rappelle-t-il avec fierté. Assurant sa qualification très tôt, Mehelba avait la chance de disputer un bon nombre de tournois en 2015. Il s’est classé 4e à la Coupe du monde d’Azerbaïdjan, et 6e aux Mondiaux d’Italie. En 2016, il prouve son talent et son bon niveau en remportant une médaille d’or au tournoi Grand Prix à Chypre.
Les débuts de Mehelba se font à l’âge de 13 ans au club Seid à Alexandrie. « Mon père et mon grand-père étaient d’anciens tireurs. Depuis mon enfance, mon père nous a incités, moi et mon frère Abdel-Aziz, à pratiquer ce sport. J’étais passionné par le skeet qui exige à la fois une forte concentration mentale et physique. Cela exige un entraînement intensif technique et mental d’un très haut niveau. Il faut savoir que le fusil pèse 3,5 kg, donc je dois être physiquement bon pour pouvoir le lever, et en même temps très bien concentré mentalement pour pouvoir cibler les plateaux », explique-t-il. A l’âge de 15 ans, il rejoint la sélection seniors grâce à sa bonne performance aux Championnats nationaux. Il commence dès lors le chemin de succès qu’il doit à son père. « Mon père a consacré tout son temps et son argent à moi. Il m’a envoyé à l’étranger pour des stages de préparation. Il a signé un contrat avec l’entraîneur italien Diego Gasprimi, un des meilleurs entraîneurs au monde pour me former. Depuis 2 ans, cet entraîneur planifie mon programme de préparation que j’applique à la lettre. Cet entraîneur m’a beaucoup aidé à améliorer mon niveau. Avec lui, je suis devenu un tireur professionnel », assure Mehelba.
Réaliser sa qualification avant terme représente un grand atout pour Mehelba. Il a eu la chance de commencer sa préparation très tôt. Durant les deux années, il a effectué un bon nombre de stages à l’étranger avec son entraîneur, et il a disputé de nombreux tournois internationaux. « Je suis actuellement plus expérimenté et mieux préparé par rapport aux JO de Londres 2012 où j’ai réalisé une mauvaise performance. J’étais encore jeune et je n’avais pas d’expérience. Lors des prochains JO, je serai prêt pour réaliser mon rêve de monter sur le podium olympique », conclut-il.
Nourhane, un talent prometteur
Nourhane Amer, s’est qualifiée pour les JO de Rio 2016.
En terminant 1er dans l’épreuve des 10 mètres carabine (air comprimé) aux Championnats d’Afrique qui se sont achevés au Caire en novembre dernier, Nourhane Amer, 23 ans, s’est qualifiée pour les JO de Rio 2016. Nourhane a terminé 1re avec un score de 395/400, alors que le minimum requis pour une qualification aux JO est 365/400. « J’ai fait un score largement supérieur au minimum requis pour les JO. J’ai également réalisé un nouveau record africain malgré une très forte concurrence des Sud-Africaines et Tunisiennes », explique-t-elle. En fait, grâce à un programme intensif de préparation depuis 2012, cette jeune tireuse a pu atteindre le stade de la finale aux Jeux méditerranéens en 2013. Elle a été également sacrée championne d’Afrique la même année. En février 2016, elle a pu de même atteindre le stade de finale aux Mondiaux d’Autriche. « Je suis la première tireuse égyptienne à réaliser cette performance dans des tournois internationaux. Ce n’était pas facile, surtout que toutes les tireuses étaient plus âgées que moi et avaient plus d’expérience », dit-elle.
Nourhane a commencé à pratiquer le tir à l’âge de 15 ans au club Rémaya, au Caire. « Mon père, Mohamad Amer, était un ancien directeur technique de la sélection et un tireur international. Je l’ai souvent accompagné à l’entraînement. J’ai été attirée par cette discipline dont la pratique ne nécessite pas de commencer très jeune », raconte-t-elle.
A 17 ans, elle a rejoint la sélection féminine grâce à ses bonnes performances. Et depuis 2010, elle a commencé à réaliser de bonnes performances au niveau africain et international. En 2010, elle a terminé 2e aux Championnats d’Afrique en Algérie. En 2012, elle a remporté une médaille d’or aux Championnats d’Afrique.
La même année, elle a obtenu une médaille d’argent à la Coupe du monde de la République tchèque. « C’était mon premier exploit mondial car j’avais 18 ans. J’ai disputé la compétition face à de grandes tireuses européennes et américaines. Dans ce tournoi, j’ai réalisé un score de 394/400, alors que la première tireuse tchèque a réalisé un score de 396/400. C’était une grande réussite pour moi », dit-elle avec fierté.
La bonne performance de Nourhane est le fruit d’une longue période de travail. Elle suit, depuis trois années, des stages de réhabilitation psychologique dans le but d’améliorer sa technique de concentration et de réflexion.
Maintenant qu’elle a assuré sa qualification olympique, Nourhane a commencé son programme de préparation par un camp d’entraînement au club Rémaya. Elle disputera aussi les Mondiaux d’Allemagne en mai prochain, et la Coupe du monde d’Azerbaïdjan en juin prochain. « Une médaille olympique est un rêve difficile, mais pas impossible. Les JO seront une excellente opportunité pour acquérir une expérience et observer de près les stars de ce sport », conclut-elle.
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