Alex McLeish, ancien sélectionneur de l’Ecosse et ancien entraîneur des formations anglaises d’Aston Villa et Birmingham City, sera à la tête du cadre technique de Zamalek, alors que Martin Jol, ancien entraîneur de Tottenham (D1, Ang) et de la célèbre formation néerlandaise d’Ajax, va prendre Ahli en charge, mettant un terme aux spéculations qui ont circulé en ce qui concerne les noms des entraîneurs des deux équipes.
Les deux entraîneurs ont signé des contrats de 18 mois avec les équipes, succédant ainsi à Mohamad Salah, coach intérimaire de Zamalek, et son homologue d’Ahli, Abdel-Aziz Abdel-Chafi. Zamalek était en quête d’un nouvel entraîneur suite au limogeage d’Ahmad Hossam « Mido » qui a perdu son poste à la suite de la défaite de son équipe 0-2 dans le derby cairote, il y a un mois. Quant à Ahli, l’équipe était sans entraîneur suite au départ du Portugais José Peseiro, parti pour prendre la célèbre formation portugaise de FC Porto en charge. Certes, les capacités techniques des nouveaux entraîneurs sont hors de question, vu leur grande expérience sur la scène européenne, mais leur succès en Egypte dépendra de leur habilité à s’accommoder avec le football égyptien et ses particularités qui diffèrent complètement de celles d’Europe en ce qui concerne la qualité des pelouses et l’instabilité de la compétition locale qui se déroule aussi à huis clos.
CV séduisants
Les CV de McLeish (57 ans) et de Jol (60 ans) sont satisfaisants. Ils sont même les meilleurs parmi les étrangers qui ont succédé à la tête du cadre technique des deux équipes durant les trois dernières décennies. L’Ecossais, qui a commencé sa carrière d’entraîneur en 1994 quand il a pris en charge Motherwell (D2, Eco), a bien fait parler de lui en 2001, quand il a dirigé la célèbre formation de Glasgow Rangers avec laquelle il a remporté 2 titres du Championnat (2004 et 2005), 2 Coupes d’Ecosse (2002 et 2003) et 3 titres de la League Cup (2002,2003 et 2005). Son succès avec Rangers lui a ouvert la porte de la sélection d’Ecosse en janvier 2007, avant de quitter son poste 8 mois après pour prendre en charge la formation anglaise de Birmingham City, avec laquelle il a remporté la League Cup en 2011, après avoir battu Arsenal 2-1 lors de la finale. McLeish a aussi dirigé Aston Villa (D1, Ang) en 2013, avant de diriger la formation de la 2e division anglaise de Nottingham Forest en 2014, et finalement l’équipe belge de Genk en 2015.
Quant à Jol, il possède dans son palmarès 2 titres de la Coupe des Pays-Bas en 1997 avec Roda, et avec la célèbre formation d’Ajax en 2010. L’entraîneur néerlandais est parmi les entraîneurs connus en Premier League, vu ses expériences avec Tottenham (2004-2007) et Fulham (2011-2013). « L’arrivée d’un grand entraîneur comme Jol ne va pas seulement profiter à Ahli, mais au football égyptien aussi », déclare Mahmoud Taher, président d’Ahli.
Jol a mené les Spurs à la 5e place en 2006, leur meilleure place dans le Championnat anglais depuis 1990. Durant son parcours avec Tottenham, il a entraîné 2 joueurs égyptiens, à savoir Ahmad Hossam « Mido », ancien directeur technique de Zamalek, et Hossam Ghali, actuel capitaine. Ironie du sort : Mido a joué un grand rôle pour convaincre Jol de travailler avec Ahli. Mais Jol n’oubliera peut-être pas le comportement de Ghali quand il a lancé le maillot de Tottenham en protestation contre sa décision de le remplacer dans un match du championnat. Cette scène était à l’origine de la fin de la carrière de Ghali en Europe avant de revenir en Egypte. Mido a joué à nouveau sous le commandement de Jol en 2010, mais cette fois-ci sous les couleurs d’Ajax, avec laquelle il a remporté la Coupe.
Les défis du duo
Le plus grand défi de McLeish sera sa manière de travailler avec Mortada Mansour, président du club. Ce dernier est connu par ses commentaires sur le niveau technique de l’équipe. Il ne cesse de critiquer les entraîneurs en cas de résultats insuffisants. La relation tendue de Mansour avec les précédents entraîneurs était à l’origine du départ de Jesualdo Ferreira, auteur du doublé de la saison dernière, du Brésilien Marcos Paqueta et finalement de Mido, qui ont tous quitté leur poste en l’espace de 17 rencontres.
Restaurer l’organisation et la discipline technique au sein de l’équipe est un autre défi à relever par McLeish. En effet, Ferreira a réussi à bâtir une équipe très solide et très organisée, mais cette dernière a perdu cette organisation avec Mido, et le jeu individuel dominait au sein de l’équipe aux dépens du travail de groupe. Alors que l’équipe était au top du classement avec un point de différence sur son rival Ahli, elle cède sa place pour occuper la 2e place avec une différence de 7 points. C’est vrai que cet écart a été réduit à 3 points seulement, mais c’est dû aux mauvaises performances d’Ahli, qui a concédé 3 nuls successifs lors des 3 dernières rencontres. Ceci dit, l’Ecossais pourra profiter des grands talents qui existent au sein de l’équipe, capables de faire toujours la différence. « J’ai visionné les récents matchs de l’équipe et je peux dire que l’équipe possède de grands talents, mais ils ont besoin de l’organisation sur le terrain », a déclaré McLeish lors de sa présentation samedi dernier. « Franchement, je suis satisfait de leur niveau », ajoute-t-il.
Quant à Jol, son plus grand défi sera de redresser la barre de l’équipe. Le travail du groupe de l’équipe est presque excellent, mais il reste les lacunes défensives de l’équipe et le manque d’imagination des attaquants comme les plus grandes faiblesses de l’équipe. L’autre défi de Jol est de faire revenir le club sur le podium. Ahli a eu une saison noire l’année dernière : il a perdu tous les titres. Résultat : il a fait un recrutement qui lui a coûté plus de 50 millions de L.E. Ainsi, la défaite sera intolérable. Comme pour la majorité des entraîneurs néerlandais, la tactique appliquée normalement par Jol est plutôt offensive avec un schéma de 4-4-3 ou 4-1-4-1, qui permet à l’équipe de dominer le terrain. Mais il est clair que Jol devra travailler beaucoup sur la défensive, qui est la plus grande faiblesse de l’équipe.
Les souvenirs du passé
En effet, les supporters des deux clubs ont des souvenirs avec les entraîneurs écossais et néerlandais. Les Zamalkawis ne peuvent oublier l’Ecossais Deiv Mackay qui a mené l’équipe vers 2 titres de champions d’Egypte en 1992 et 1993 avec une équipe qui a témoigné de la présence d’Ismaïl Youssef, actuel directeur du secteur foot au club. Quant aux Rouges, le drame du Néerlandais Jo Bonfrere reste gravé dans les mémoires, quand Ahli a raté le titre du championnat au dernier souffle de la saison 2003 suite à une défaite surprenante contre Enppi en dernière journée du championnat, offrant le titre à Zamalek. Ironie du sort, McLeish a vécu une situation similaire en 2005 avec Rangers quand son équipe a remporté le championnat lors de la dernière journée suite à une défaite inattendue de son rival Celtic lors de la même journée. Il est clair que les deux entraîneurs auront une lourde mission avec les deux géants cairotes vu les grandes attentes des supporters et des responsables des deux équipes.
Infantino président de la FIFA
(Photo : AP)
Gianni Infantino a été élu président de la Fifa vendredi dernier. Le candidat de l’UEFA de 45 ans a été élu au second tour de l’élection avec 105 voix sur 207, succédant ainsi à son compatriote Sepp Blatter.
Infantino a obtenu 115 voix au second tour de l’élection, devant le cheikh bahreïni Salman, président de la Confédération asiatique (88 voix), le prince jordanien Ali (4) et le Français Jérôme Champagne (0), vendredi à Zurich.
Ce juriste italo-suisse de 45 ans, qui succède à Joseph Blatter, en place depuis 17 ans, est élu pour un mandat de 4 ans. Il aura pour mission de restaurer l’image et la crédibilité de la Fifa, engluée dans la pire crise de son histoire, sur fond de corruption à grande échelle. Il en devient le 9e président.
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