Ce titre était d’une importance cruciale pour les Pharaons. Car il leur permet de se qualifier automatiquement pour les prochains Jeux olympiques après avoir raté ceux de Londres en 2012. De même, il a confirmé que la sélection nationale était sur la bonne voie et que son succès lors du dernier Championnat du monde n’était pas dû au hasard. Cette victoire méritée vient couronner les efforts de Marwan Ragab, directeur technique de la sélection nationale, qui a réussi à construire une équipe capable de rééditer les exploits du passé.

Meilleur joueur et buteur de la compétition, Ahmad Al-Ahmar était décisif contre la Tunisie. (Photo: Mohamed Maher)

Ce succès était clair dans les résultats de la sélection qui a fait un parcours sans faute tout au long de la compétition. Placés dans le groupe A, les Pharaons ont récolté les 10 points possibles suite à 5 victoires contre l’Algérie, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon et le Maroc respectivement, avant d’écraser le Congo 38-18 en quarts de finale. Situation similaire en demi-finales où l’Egypte a largement battu l’Angola 25-15, se qualifiant ainsi à une finale attendue et prévue contre la sélection tunisienne, qui possède 9 titres continentaux, un record.

Lors de la finale, les Pharaons ont confirmé leur supériorité en remportant le titre aux dépens de la Tunisie, qui a subi à son tour sa première défaite dans la compétition. « Avant la compétition, nous étions très confiants en ce qui concerne notre capacité à remporter le titre. Nous étions sûrs d’être les meilleurs en Afrique, et nous l’avons confirmé », confie Ahmad Al-Ahmar, arrière droit de Zamalek et de la sélection. Ce dernier était l’un des grands artisans de ce sacre grâce à sa performance tout au long de la compétition, notamment lors de la finale avec ses buts décisifs qui ont fait la différence. Ainsi, le couronnement de la star de la sélection comme meilleur joueur de la compétition et comme buteur de la compétition continentale n’était pas une surprise.

« Je suis fier de ces deux titres, mais l’important pour moi est que l’Egypte a remporté le titre continental, car dans ces grands événements, il n’y a pas de place pour les titres individuels », explique Al-Ahmar. Quant au second gardien, Mahmoud Khalil, dit « Felfel », qui a joué la deuxième mi-temps suite à la performance mitigée du premier gardien, Karim Hindawi, il était le sauveur de l’équipe en réduisant l’avantage des Tunisiens 10-9. Ainsi, il a été à la hauteur de sa mission, en réalisant plusieurs arrêts héroïques permettant à l’Egypte de remporter le titre.

« Il n’y a pas de différence entre Felfel et moi. Nous sommes les deux gardiens de la sélection et peu importe celui qui est sur le terrain. L’essentiel est que l’équipe gagne quels que soient les noms des joueurs. En tout cas, je suis ravi de la performance de Felfel lors de la finale et je le remercie pour ses efforts dans cette rencontre », indique Karim Hindawi, gardien de la sélection. Islam Hassan, star de la sélection, vient à son tour reconnaître le grand rôle des supporters qui ont rempli les gradins de la salle couverte du Stade du Caire dans la majorité des rencontres, notamment lors de la finale. Selon lui, cette présence massive était décisive : elle a incité les joueurs à offrir leur maximum dans les rencontres, ce qui a abouti au titre.

Elite de la discipline

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est une étape qui s’est achevée avec brio, place maintenant aux Jeux olympiques. Les Pharaons doivent bien se préparer pour ce grand événement qui comprend l’élite de la discipline. « La Fédération égyptienne mettra à la disposition de la sélection toutes les facilités nécessaires pour une préparation idéale avant les JO. Elle mérite un grand soutien et intérêt. Son sacre lors de la CAN est une grande preuve », déclare Khaled Hammouda, président de la Fédération égyptienne de handball. Il est évident que les JO exigent une préparation différente de celle de la CAN, surtout que la préparation pour cette dernière était suffisante mais pas idéale. Lors de la CAN, la sélection a souffert de certaines lacunes techniques, surtout contre la Tunisie, en ce qui concerne l’attaque qui compte dans une grande partie sur le talent exceptionnel d’Ahmad Al-Ahmar qui a fait la différence contre la Tunisie. Mais la situation sera différente face aux grands de la discipline à Rio De Janeiro. Marwan Ragab, directeur technique des Pharaons, est capable de remédier à cette faiblesse vu ses atouts techniques. Son travail sur le plan défensif a donné ses fruits. Rendez-vous donc à Rio De Janeiro.