Wael Jallouz est l’une des plus grandes fiertés du handball tunisien et africain, aussi bien pour ses performances et son niveau de jeu que pour son talent. Il a affiché lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2016 de bonnes prédispositions physiques et techniques qui le placent au même niveau que les handballeurs internationaux », a déclaré le directeur technique de la sélection tunisienne, le Français Sylvain Nouet, dans une conférence de presse tenue la semaine dernière dans le cadre de la compétition. En effet, Jallouz mérite bien ce compliment de taille. C’est un joueur complet grâce à sa performance solide en défense et ses tirs hyperpuissants en attaque. Sa puissance physique et son travail de pied assez rapide font de lui un vrai casse-tête pour les défenseurs adverses qui trouvent beaucoup de mal à le contrôler. Sa performance exceptionnelle tout au long de la compétition continentale a été le grand témoignage. « L’équipe tunisienne n’a pas rencontré de problèmes lors de la phase de groupes. La vraie compétition a commencé en demi-finales contre l’Algérie et en finale contre l’Egypte », a confié l’entraîneur.Malgré sa performance solide lors de la finale, Jallouz n’a pas pu aider son équipe à remporter le titre loin de la portée des Tunisiens depuis 2012. « L’Egypte est l’une des meilleures nations africaines de handball. C’est un adversaire de taille », assure Jallouz. Agé de 23 ans, Jallouz a bien parlé de lui-même en 2011 quand il a mené la sélection tunisienne juniors à la troisième place du Championnat du monde juniors. Son grand talent lui a ouvert la porte de la sélection seniors avec laquelle il a remporté la CAN 2012 et il a participé avec les Aigles de Carthage aux JO de Londres 2012. Grâce à son excellent travail avec la Tunisie aux JO, Jallouz a reçu une offre de la part de l’équipe saoudienne de Mudhar afin de participer avec elle à la Coupe du monde des clubs. L’arrière doué n’a pas déçu lors de ce tournoi mondial en marquant 26 buts dont 8 contre la célèbre formation allemande de Kiel, confirmant ainsi qu’il méritait une place dans la cour des grands. « Lors de ce championnat, j’ai réalisé une très bonne performance contre la géante et prestigieuse équipe allemande de Kiel. Cette dernière a préparé une offre pour moi afin de rejoindre le club », se souvient Jallouz. « Cette offre était une très bonne occasion pour évoluer avec les plus grands joueurs de handball. Je suis ainsi le premier joueur africain à rejoindre ce prestigieux club », ajoute-t-il. Après avoir passé 2 ans avec l’équipe allemande, l’arrière tunisien s’est dirigé vers un autre grand club, à savoir le géant espagnol Barcelone.

Rôle primordial

Habitué de succès, Jallouz a joué un rôle primordial avec sa nouvelle équipe qui a conservé son titre de la Coupe du monde des clubs (Super Globe) en 2014 avant de remporter la Ligue des champions d’Europe l’année suivante. Grâce à son grand succès, Barcelone a décidé de prolonger son contrat pour deux nouvelles saisons jusqu’à l’été 2018. Malgré ces exploits au niveau des clubs, l’arrière tunisien rêve de permettre à son pays d’intégrer les rangs de l’élite de la discipline. Son prochain objectif est d’aider la Tunisie, dont la meilleure performance de l’histoire a été une 4e place lors du Championnat du monde 2005, de monter sur le podium lors des prochains rendez-vous mondiaux : les Jeux olympiques et le Championnat du monde. Même si la Tunisie a perdu le billet direct qualificatif pour Rio De Janeiro 2016, elle a encore une chance en disputant d’autres qualifications. Par ailleurs, la Tunisie, grâce à sa 2e place à la CAN, s’est qualifiée officiellement pour le Championnat du monde 2017 qui aura lieu en France. « J’espère faire de bons résultats si on se qualifie à Rio De Janeiro. Je tiens à bien travailler ces deux ans avec le club espagnol pour acquérir plus d’expérience. J’aspire à ce que la sélection tunisienne soit sacrée championne du monde en 2017 », conclut-il.