Al-ahram hebdo : Vous avez remporté l’H d’Or 2015 du Meilleur joueur égyptien évoluant en Egypte, et la troisième place dans le classement général des meilleurs joueurs égyptiens après Mohamad Salah et Mohamad Al-Nenni. Que représente ce sacre pour vous ?
Hossam Ghali : Je suis vraiment content. C’est une récompense très importante pour moi, surtout en cette période. J’ai déjà gagné beaucoup de titres tout au long de ma carrière, mais celui-ci est tout à fait particulier pour moi car il arrive à une période très importante de ma carrière de joueur qui touche à sa fin. Ça me donne plus de confiance et motivation. C’est le fruit de mon travail et de ma concentration tout au long de la saison dernière et la saison actuelle. J’ai fait de mon mieux avec Ahli pour obtenir de bons résultats. Aujourd’hui, en remportant l’H d’Or du Meilleur joueur égyptien évoluant en Egypte, je ressens que mes efforts et ma concentration tout au long de l’année dernière ont été appréciés par les experts du football et les supporters qui ont participé à votre concours et qui ont voté pour moi. Cela va sans doute me motiver et m’encourager cette année encore.
— Vous avez aussi remporté la troisième place dans le classement final du Meilleur joueur égyptien de football en 2015, après Salah et Al-Nenni …
— Mohamad Salah et Mohamad Al-Nenni ont fait une année exceptionnelle en 2015. J’aime beaucoup ces deux joueurs. Ils sont de bons ambassadeurs du football égyptien en Europe. Salah a bien réussi en Europe, il évolue dans un championnat de très haut niveau, le Calcio est l’un des grands championnats de football au monde. Et Mohamad Salah a pu s’imposer en 2015, soit avec ACF Fiorentina ou avec AS Rome, et même lorsqu’il était au FC Bâle et à Chelsea, il était intraitable. Footballeurs et peuple égyptiens, nous sommes vraiment fiers de lui. Salah est un modèle du joueur égyptien qui évolue en Europe. C’est un vrai joueur professionnel bien concentré dans sa profession de footballeur. Son niveau évolue d’une année à l’autre. Il est rapide, il marque des buts et en fait beaucoup marquer. C’est un bosseur qui a devant lui des objectifs précis et pour lesquels il travaille sérieusement. Il est encore jeune et possède tous les atouts pour aller très loin.
— En parlant de la Premier League, vous avez eu la chance d’y évoluer sous les couleurs de Tottenham Hotspur FC et de Derby County FC. Le Championnat anglais vous manque-t-il ?
Ghali reçoit le trophée par Al-Ahram Hebdo.
— Oui, bien sûr. N’importe quel footballeur qui évolue en ce moment en Championnat égyptien souhaite sans doute partir jouer en Angleterre, dans un grand championnat comme la Premier League. C’est un rêve. Mais pour moi, à l’âge de 34 ans, c’est difficile d’y retourner. J’ai pris plaisir et j’en ai bien profité non seulement en Angleterre avec Tottenham Hotspur FC et Derby County FC, mais aussi aux Pays-Bas avec le Feyenoord Rotterdam, en Belgique avec Lierse S.K. et en Arabie saoudite avec Al-Nasr. C’était une expérience agréable et inoubliable pour moi. Comme j’ai également profité de défendre dans le Championnat égyptien les couleurs de mon club de coeur, Ahli, où je rêve achever ma carrière en remportant de nouveaux titres à l’échelle locale et continentale.
— Surtout que l’année dernière n’a pas été agréable pour Ahli qui a perdu le Championnat national et la Coupe d’Egypte...
— Non, nous ne pouvons pas dire que la saison dernière n’était pas agréable pour Ahli. Nous n’avons pas laissé échapper 2015 sans remporter de titre, car nous avons remporté la Super-Coupe d’Egypte. Et à quelques jours du début de l’année 2015 nous avions remporté la Coupe de la CAF pour la deuxième année consécutive. Il n’y a pas un seul club sur terre qui gagne tout le temps. Cette saison nous, joueurs d’Ahli et staff technique, sommes bien concentrés pour faire de bons résultats et remporter de nouveaux titres.
— En tant que capitaine de l’équipe, comment voyez-vous le niveau de votre directeur technique José Peseiro? Est-il capable de conduire les Rouges pour remporter de nouveaux titres ?
— Peseiro est un bon entraîneur, son niveau technique est très élevé. Il est ambitieux et a des objectifs avec le club. C’est quelqu’un qui travaille sérieusement pour conduire le club vers de nouveaux titres. Avec le temps, il s’est adapté au club et je trouve qu’il existe déjà une sorte de complicité entre lui et les joueurs. Comme vous pouvez bien le constater, les résultats de l’équipe évoluent et sont bien meilleurs. Avec lui nous sommes sur le bon chemin.
— L’année écoulée n’a quand même pas été facile pour vous : beaucoup de suspensions et de sanctions de la part de la Fédération égyptienne de football ou de votre propre club pour comportements anti-fair-play …
— (Il interrompt la question et répond immédiatement) Vous avez raison. Je dois me contrôler et me calmer un peu. Franchement, je n’aime pas m’énerver et perdre le contrôle, mais cela est arrivé malgré moi, car j’aime mon équipe et je veux qu’elle gagne. Néanmoins, je réalise que cela est à la fois bon et mauvais. Mauvais car je m’énerve alors qu’en tant que capitaine de l’équipe je dois donner le bon exemple aux jeunes joueurs. Mais c’est aussi une bonne chose car cela montre que je suis jaloux pour mon équipe et je ne veux pas qu’elle perde. Les joueurs d’Ahli étaient sous pression les mois derniers, car l’équipe était en période de renouvellement et moi en tant que capitaine, je voulais voir mon équipe toujours gagnante. Quoi qu’il en soit, je vais travailler sur moi-même et j’essayerai d’être plus calme et d’être à la hauteur de la responsabilité en tant que capitaine de l’équipe. Je suis bien conscient que je suis toujours sous les feux des projecteurs et mes erreurs sont mises en relief car je suis le capitaine de l’équipe et je suis l’idole de beaucoup de jeunes joueurs.
— A l’âge de 34 ans, quels sont vos objectifs et vos rêves pour 2016 et pour le reste de votre carrière de joueur ?
— Pour 2016 je rêve de réussir une grande saison avec mon club et de réaliser un doublé Championnat-Coupe, de remporter la Ligue des champions d’Afrique et de me qualifier pour la Coupe du monde des clubs. Quant à mon rêve pour les années à venir, à 34 ans il ne me reste qu’un ou deux ans seulement avant d’arrêter ma carrière de joueur. Je rêve de remporter beaucoup de titres avec Ahli et de participer à la qualification des Pharaons pour la Coupe du monde en Russie 2018. La génération actuelle regorge de joueurs talentueux capables de réaliser le rêve du peuple égyptien en se qualifiant pour le Mondial de football après une si longue absence. Je rêve de jouer le Mondial 2018 avant d’arrêter ma carrière de joueur. Après la fin de ma carrière de footballeur, je vais me diriger vers l’entraînement et devenir entraîneur de football. Je me vois plus dans ce domaine que dans le domaine administratif. Quand je vais arrêter ma carrière de joueur, je ferai des stages de formation d’entraîneur afin d’acquérir des licences d’entraînement C, B et A pour devenir directeur technique. Je rêve de devenir un jour directeur technique d’Ahli et le conduire à gagner des titres comme je l’ai fait en tant que joueur .
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