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Déficit et dette croissants

Marwa Hussein, Mardi, 29 décembre 2015

La dette intérieure de l’Egypte a atteint 2 000 milliards de L.E., fin juin, dépassant 90 % du PIB. Cela, ainsi que la dette extérieure est passée à 39,9 milliards de dollars en mars contre 45,3 milliards de dollars au cours de la même période de l’année passée. Cela reflète la tendance du gouvernement à l’emprunt sur le marché local pour financer son déficit. Ce dernier devrait atteindre 279 milliards L.E. en 2014/15 contre 255 milliards L.E. l’année précédente, selon Gamal Negm, vice-gouverneur de la Banque Centrale d’Egypte (BCE). Le gouvernement a révisé à la baisse ses projections de déficit pour l’exercice fiscal en cours (2015/16) à 8,9 % du PIB (251 milliards de L.E.), contre 11,5 % l’exercice précédent. L’emprunt local a augmenté de 18 % en un an. Les besoins de financement de l’Egypte augmentent, vu que le déficit baisse à un taux inférieur aux prévisions, malgré une baisse des subventions, accélérée par celle des prix internationaux du pétrole et des produits alimentaires.
Récemment, l’Arabie saoudite a offert d’investir en Egypte ainsi que d’acheter une partie de la dette sous forme de bons du trésor pour alléger les pressions sur les besoins de financements, surtout en devises. La ministre de la Coopération internationale, Sahar Nasr, a également eu recours à plusieurs crédits au cours du dernier trimestre. Ce qui suscite l’inquiétude d’un fardeau croissant de la dette. Mais la ministre confie à l’Hebdo que « le remboursement est à long terme et l’Egypte devrait engranger des recettes, vu la relance attendue de l’économie et des investissements ». Cette justification ne réussit pas à rassurer les experts. Selon Alia Mamdouh, experte économique, « si le gouvernement ne réussit pas à remplir ses engagements, comment réussira-t-il à rembourser ses dettes ? La dette est un défi réel et inquiétant »<
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