Après 16 mois de violence, une première réunion, pour apporter des solutions à la crise syrienne, a regroupé onze pays occidentaux et arabes, qui forment le « groupe d’action sur la Syrie », mais aucun acteur syrien n’était présent. Cet ensemble d’Etats s’est mis d’accord sur les principes d’une transition politique, c’est-à-dire la formation d’un gouvernement transitoire, doté de pleins pouvoirs et pouvant inclure des membres de l’actuel gouvernement et des membres d’opposition. La question du départ du président syrien n’a pas été abordée.
Genève 2,
janvier 2014
A Montreux sur les bords du lac Léman en Suisse, un deuxième round a réuni, à une même table, pour la première fois, des représentants du régime syrien et de l’opposition. Cette réunion a été un échec, puisque les objectifs des deux camps ont été inconciliables. Alors que Damas tente de réorienter l’ordre du jour de la conférence sur « la lutte contre le terrorisme », l’opposition accuse le régime d’exercer un « terrorisme d’Etat » et d’être derrière la montée en puissance de Daech. L’Onu a exclu l’Iran des invités, sous la menace du retrait de la coalition de l’opposition syrienne.
Moscou,
avril 2015
Au cours de la crise, Moscou, allié indéfectible du régime syrien, a accueilli plusieurs réunions, devant apporter des solutions au conflit syrien. La plus importante a regroupé des représentants du régime syrien et des opposants peu représentatifs de la situation sur le terrain. Les discussions ont porté essentiellement sur des questions d’ordre humanitaire et se sont terminées sans avancée sur le plan politique.
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Vienne 1,
30 octobre 2015
Presque tous les acteurs internationaux et régionaux en Syrie se sont réunis dans la capitale autrichienne. Téhéran a été pour la première fois convié à participer aux négociations. Dans un communiqué, les dix-sept pays réunis disent s’être mis d’accord sur « le maintien d’une Syrie unifiée, même si d’importantes divergences persistent ». La pierre d’achoppement a été le sort de Bachar Al-Assad : d’un côté, les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et la France exigent le départ d’Al-Assad, de l’autre, l’Iran et la Russie refusent d’aborder cette question.
Vienne 2,
14 novembre 2015
Autour de la même table, les dix-sept pays, outre l’Union européenne et les Nations-Unies, ont annoncé « une feuille de route », pour une transition politique prévoyant la rédaction d’une nouvelle Constitution dans six mois et la tenue d’élections dans 18 mois. Ils se sont entendus sur « la nécessité de réunir le gouvernement syrien et les représentants de l’opposition pour des négociations, sous les auspices de l’Onu, au mieux le 1er janvier ». Une réunion est prévue « dans environ un mois », pour faire le point sur les avancées. Mais lors des précédentes réunions, la question de l’avenir d'Al-Assad n’a pas encore été tranchée.
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