Lundi, 14 octobre 2024
Dossier > Dossier >

Rencontres sans avancées

Mercredi, 16 décembre 2015

De Genève à Vienne en passant par Moscou, les conférences internationales sur le règlement de la crise syrienne se sont multipliées, mais les déclarations d’intentions restent lettre morte.

Rencontres

Geneve 1

Après 16 mois de violence, une première réunion, pour apporter des solutions à la crise syrienne, a regroupé onze pays occidentaux et arabes, qui forment le « groupe d’action sur la Syrie », mais aucun acteur syrien n’était présent. Cet ensemble d’Etats s’est mis d’ac­cord sur les principes d’une transi­tion politique, c’est-à-dire la for­mation d’un gouvernement transi­toire, doté de pleins pouvoirs et pouvant inclure des membres de l’actuel gouvernement et des membres d’opposition. La question du départ du président syrien n’a pas été abordée.

Genève 2,
janvier 2014

Geneve 2

A Montreux sur les bords du lac Léman en Suisse, un deuxième round a réuni, à une même table, pour la première fois, des représen­tants du régime syrien et de l’oppo­sition. Cette réunion a été un échec, puisque les objectifs des deux camps ont été inconciliables. Alors que Damas tente de réorienter l’ordre du jour de la conférence sur « la lutte contre le terrorisme », l’opposition accuse le régime d’exercer un « ter­rorisme d’Etat » et d’être derrière la montée en puissance de Daech. L’Onu a exclu l’Iran des invités, sous la menace du retrait de la coali­tion de l’opposition syrienne.

Moscou,
avril 2015

Moscou

Au cours de la crise, Moscou, allié indéfectible du régime syrien, a accueilli plu­sieurs réunions, devant apporter des solutions au conflit syrien. La plus impor­tante a regroupé des repré­sentants du régime syrien et des opposants peu représen­tatifs de la situation sur le terrain. Les discussions ont porté essentiellement sur des questions d’ordre humani­taire et se sont terminées sans avancée sur le plan politique.

...........

Vienne 1,
30 octobre 2015

Vienne 1

Presque tous les acteurs interna­tionaux et régionaux en Syrie se sont réunis dans la capitale autri­chienne. Téhéran a été pour la pre­mière fois convié à participer aux négociations. Dans un communi­qué, les dix-sept pays réunis disent s’être mis d’accord sur « le main­tien d’une Syrie unifiée, même si d’importantes divergences persis­tent ». La pierre d’achoppement a été le sort de Bachar Al-Assad : d’un côté, les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et la France exigent le départ d’Al-Assad, de l’autre, l’Iran et la Russie refusent d’aborder cette question.

Vienne 2,
14 novembre 2015

Vienne 2

Autour de la même table, les dix-sept pays, outre l’Union européenne et les Nations-Unies, ont annoncé « une feuille de route », pour une transition politique prévoyant la rédaction d’une nouvelle Constitution dans six mois et la tenue d’élections dans 18 mois. Ils se sont entendus sur « la nécessité de réunir le gouvernement syrien et les représentants de l’opposition pour des négociations, sous les auspices de l’Onu, au mieux le 1er janvier ». Une réunion est prévue « dans environ un mois », pour faire le point sur les avancées. Mais lors des précédentes réunions, la question de l’avenir d'Al-Assad n’a pas encore été tranchée.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique