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A l’étranger, les pharaons ont toujours la cote

Dalia Farouq, Mardi, 27 octobre 2015

A New York, Londres et Prague se tiennent trois expositions sur l’Egypte Antique. Si elles confirment une fascination toujours forte pour le temps des pharaons, elles sont aussi une excellente publicité pour le tourisme en Egypte.

A l’étranger, les pharaons ont toujours la cote

A défaut de venir visiter les temples et monuments égyptiens, les passionnés d’Egypte Antique peuvent toujours satisfaire leur soif d’égyptologie dans leur propre pays. Londres, Prague et New York accueillent en ce moment trois expositions temporaires dédiées à l’Egypte.

Au British Museum se tient Egypt : Faith After the Pharaohs (Egypte : la foi après les pharaons) une exposition qui présente des textes saints tirés des trois religions monothéistes, toutes passées par l’Egypte. Depuis Cléopâtre et Marc Antoine, l’exposition met en relief 12 siècles de transition religieuse.

Elle dévoile les influences juives, chrétiennes et musulmanes qui ont successivement marqué l’histoire et la civilisation égyptiennes. On y trouve l’un des deux plus anciens manuscrits de la Bible au monde, le Codex Sinaiticus, la pièce phare de l’exposition, prêtés par la British Library. Ce parchemin écrit à la main et datant du IVe siècle renferme la Septante et le Nouveau Testament en grec. Le texte renferme des milliers d’annotations et de corrections, ajoutées au fil de la rédaction du Codex qui s’est étalée du IVe jusqu’au XIIe siècle.

La Bible Gaster, une Torah égyptienne datant du IXe siècle et qui est l’un des plus anciens textes hébraïques et un Coran de la Bodleian Library de l’Université d’Oxford sont aussi exposés.

A New York, c’est le Moyen Empire qui est dévoilé. Le Métropolitain abrite « Ancient Egypt Transformed : The Middle Kingdom » (l’Egypte ancienne transformée : le Moyen Empire), une collection de 230 pièces allant de 2030 à 1650 av. J.-C. C’est durant cette époque que l’Egypte connaît une grande stabilité et devient un pays prospère et influent. Statues, sculptures et bijoux offrent un panorama de cette époque bénie des dieux suite à la réunification du pays par le pharaon Montouhotep II. Par suite, l’Egypte connaît une floraison culturelle, artistique, religieuse et politique.

Retour en Europe, à Prague, pour découvrir D’Assouan à Khartoum : Les découvertes tchèques entre les barques du Nil. Cette exposition met en lumière sur les missions archéologiques tchèques opérant en Egypte, notamment en Nubie, à cheval entre l’Egypte et le Soudan.

L’exposition revient sur les premières découvertes liées à la civilisation nubienne, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.

L'Institut tchèque des antiquités égyptiennes présente aussi un historique exhaustif du sauvetage des antiquités de Nubie avant la création du Lac Nasser. 40 missions archéologiques étrangères ont participé à ces sauvetages.

Si ces trois expositions n’ont pas été organisées avec l’aide du ministère égyptien des Antiquités, elles demeurent de solides atouts de promotions touristiques. Comme l’affirme Abdel-Halim Noureddine, professeur d’archéologie à l’Université du Caire, « si l’Egypte ne tire pas de profit matériel direct de ces expositions, les antiquités qui y sont exposées sont le meilleur ambassadeur de l’Egypte, de son histoire et de sa civilisation ancienne à l’étranger. C’est toute une campagne de publicité qui bénéficie au tourisme ». Pour autant, il ne faudrait pas que les expositions tenues à l’étranger soient désormais la seule option pour découvrir le patrimoine égyptien.

A Londres, au British Museum : Egypt, Faith After the Pharaohs, jusqu’au 7 février 2016.

A New York, au Metropolitan Museum : Ancient Egypt Transformed : The Middle Kingdom, jusqu’au 24 janvier 2016.

A Prague, à l’Institut des antiquités égyptiennes : D’Assouan à Khartoum : Les découvertes tchèques entre les barques du Nil, jusqu’au 11 novembre.

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