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Ahmad Hossam : Pour moi, la discipline est un leitmotiv

Amr Moheb, Mardi, 20 octobre 2015

Ahmad Hossam « Mido », directeur technique d’Ismaïli, expose la préparation de son équipe, ses objectifs pour la saison de football qui commence et ce qu’il compte apporter aux Derviches.

Ahmad Hossam « Mido »,
Ahmad Hossam « Mido », directeur technique d’Ismaïli. (Photo : Reuters)

Al-Ahram Hebdo : Comment s’est dérou­lée la préparation d’Is­maïli avant cette nou­velle saison du championnat qui commence ?

Ahmad Hossam : Impeccablement ! Nous avons bien mis à profit l’intersaison, surtout que le conseil d’administration du club a accompagné l’équipe dans ses sollicitudes, la mettant dans les meilleures conditions de réussite. Du coup, tous les joueurs n’avaient plus qu’à se concentrer sur les aspects techniques. Je parle des anciens, mais également de ceux qui ont rejoint l’équipe lors du dernier Mercato. L’objectif de tous est unique : remettre Ismaïli à la place, qui lui sied le mieux, aussi bien sur le plan national que sur le plan continental. Il est vrai que le club a connu des problèmes au cours de l’exercice écoulé et n’a pas terminé parmi les trois pre­miers du classement. Mais, pour cette saison, nous nous sommes préparés à concurrencer les deux grosses cylindrées de notre cham­pionnat, Zamalek et Ahli.

— Comment aborderez-vous ce mercredi votre premier match contre le nouveau promu Al-Intag Al-Harbi ?

— Pour nous, c’est un match très important. J’ai toujours pensé que, pour réussir, il faut bien commen­cer. Les débuts sont très importants pour n’importe quelle équipe. C’est primordial de se retrouver parmi les tous premiers du tableau, aux premières journées du cham­pionnat. Une dynamique de vic­toires est très motivante pour les joueurs qui chercheront à aller de l’avant en adoptant un état d’esprit conquérant. Et puis, il faudra être méfiant face à Al-Intag Al-Harbi, qui arrive de la division inférieure après avoir juste pris l’ascenseur et qui a tout à gagner contre nous. En ce qui me concerne, je respecte toutes les équipes et j’ai préparé ce match avec mes joueurs comme il se doit, c’est-à-dire comme si nous allions affronter la meilleure équipe du championnat. J’ai pré­venu mes joueurs pour qu’ils ne sous-estiment pas leur adversaire et ne prennent pas le match à la légère.

— Avec votre grande expé­rience de joueur, ayant roulé sa bosse en Europe, dans plusieurs clubs et sous la direction de grands coachs, que comptez-vous apporter à Ismaïli ?

— (Réponse immédiate) La disci­pline. J’applique un système pure­ment professionnel avec les joueurs. Chacun d’entre eux a des droits et devoirs. D’ailleurs, je sens déjà que mon message est en train de passer, car les joueurs sont devenus plus disciplinés. Il y a la discipline tech­nique et tactique sur le terrain, durant les matchs et les entraîne­ments, et la discipline administra­tive, c’est-à-dire le respect des règles instaurées par le club. Pour moi, la discipline est un leitmotiv, le mot de passe pour réussir et réaliser de bonnes performances. Pour être franc, je voudrais préciser que le conseil d’administration du club a joué un grand rôle en me soutenant totalement dans mon approche.

— L’administration de Zamalek, votre club de coeur, a des problèmes avec son coach portugais, Jesualdo Ferreira. Si jamais elle faisait appel à vos services pour prendre les rênes de la direction technique, accep­teriez-vous ?

— Tout d’abord, je tiens à préci­ser que Zamalek n’est pas un simple club pour moi, c’est mon chez-moi, c’est ma maison. Comme vous le savez, j’étais le coach de Zamalek il y a deux ans et j’ai remporté la Coupe d’Egypte avec lui. Pour le moment, l’admi­nistration du club ne m’a pas contacté officiellement. Ce que vous entendez à droite et à gauche ne sont que de simples rumeurs et des spéculations. Et puis, même si Zamalek est ma maison, je pense qu’en cette période précise, il me sera difficile d’abandonner le bateau des Derviches, envers qui j’ai avant tout un engagement moral. Je ne puis me permettre de faire faux bond vis-à-vis de res­ponsables, qui ont une grande confiance en moi. Je dois être à la hauteur de cette confiance. Sincèrement, je me sens très bien au sein de la grande famille d’Is­maïli, qui fait tout pour me faciliter la tâche.

— A l’orée de cette saison, qui va débuter, qu’espérez-vous le plus ?

— Mon souhait le plus cher est de réussir dans mon travail en mettant en application les prin­cipes, qui feront avancer Ismaïli afin que ce club retrouve sa véri­table place sur les échiquiers égyptien et africain. Je voudrais tant le revoir parmi les grands du continent. Sur un autre plan, j’es­père que les supporters pourront bientôt revenir assister aux matchs. Des rencontres de foot­ball sans supporters, c’est comme des plats non épicés. Ils sont fades et sans saveur. Pourvu que tout le monde y mette du sien.

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