
Al-Héssar.
(Photo: Bassam Al-Zoghby)
Dans les gouvernorats, ce sont les palais de la culture qui s’occupent de la production théâtrale. Six spectacles venus des gouvernorats sont présentés lors de ce festival. Ce sont les lauréats du Festival de théâtre des palais de la culture. Une raison pour laquelle le public était curieux de les voir. D’ailleurs, le festival constitue une bonne occasion pour ces artistes venus des gouvernorats de s’affirmer dans la capitale et d’échanger les expériences avec les professionnels et les hommes de théâtre. Deux expériences ont particulièrement marqué la première moitié du festival.
Euqus, donné par la maison culturelle de Simbellawine (dans le gouvernorat de Daqahliya), et
Al-Héssar (le siège) par le palais de la culture de Mansoura.
Euqus aborde l’impact de la religion sur la liberté dans une société conservatrice. Un sujet courageusement abordé par l’équipe de travail et qui est considéré comme un tabou dans cette petite ville. Malgré le texte touchant de Peter Shaffer et la bonne interprétation du protagoniste principal, le spectacle manque d’exaltation. Certains comédiens jouent avec indifférence et monotonie, et les détails vestimentaires ne s’accordent pas avec le contexte.
Quant à Al-Héssar, il s’agit d’une adaptation de La Peste d’Albert Camus. Le metteur en scène mise sur une scénographie très riche et quelques éléments du décor mobiles. L’espace scénique est divisé en plusieurs niveaux. Sur le plan visuel, la mise en scène réussit à attirer l’attention du public. Le jeu est bien mis en place. Pourtant, le spectacle tombe dans le piège du déjà-vu avec les longs discours engagés et provocateurs appelant à la liberté et à la révolution .
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