Mardi, 10 décembre 2024
Al-Ahram Hebdo > Sports >

Bassem Morsi : le Zamalek de cette saison est un modèle à suivre pour les autres clubs

Amr Moheb, Mardi, 04 août 2015

Le meilleur canonnier du championnat, Bassem Morsi, nous livre ses impressions sur le parcours de Zamalek et le titre remporté après 11 ans de disette.

baasem

Al-Ahram Hebdo : En tant que meilleur buteur du championnat, d’aucuns estiment que vous avez joué un rôle important dans le cou­ronnement du Zamalek, qu’en pen­sez-vous ?

Bassem Morsi : Je ne suis qu’un maillon de la chaîne, sans plus. Je pense que c’est tout le club de Zamalek qu’il faut féliciter pour avoir remporté ce titre, les joueurs, le staff technique, les dirigeants et surtout les supporters qui ont été toujours là pour nous boos­ter. Nous avons réalisé un parcours quasi exceptionnel. Nous avons prouvé que nous étions les meilleurs aussi bien au niveau de nos résultats qu’à celui de notre manière de jouer, laquelle était la plus plaisante. Zamalek possède son propre style de jeu, ce qui n’est pas le cas de la majorité de nos concurrents. Je veux surtout insister sur l’excellent état d’esprit qui a prévalu au sein de l’équipe. Personne n’a discuté les choix des staffs techniques qui se sont succédé à la tête de l’équipe. Ceux qui étaient sur le banc encourageaient ceux qui jouaient. C’est cette osmose, cette solidarité au sein du groupe qui a constitué la principale force de l’équipe et qui explique que les changements d’entraîneurs se sont passés sans pro­blème d’adaptation aux nouvelles méthodes de travail. Dès le coup d’en­voi de la saison, nous avions tous un unique objectif, faire en sorte que Zamalek soit couronné champion. Sincèrement et sans prétention aucune, le Zamalek de cette saison est un modèle à suivre pour les autres clubs.

— Alors comment expliquez-vous que le président du club, Mortada Mansour, ait pris la décision de démissionner après ce sacre, ... avant de se rétracter ?

— Je dois tout d’abord rappeler que le conseil d’administration du club avec à sa tête Mortada Mansour n’a pas lésiné sur les moyens pour donner à l’équipe toutes les chances de réus­site. Pour cette raison, et pour tout ce qu’il a fait, les joueurs et le staff tech­nique l’avaient vivement exhorté à revenir sur sa décision. Il doit rester pour poursuivre l’aventure avec ce groupe, dont il constitue un élément-clé. D’ailleurs, il a rapidement repris les rênes du club avec l’intention de renforcer l’équipe au cours de cette intersaison pour qu’elle aborde les prochaines échéances avec le maxi­mum de chances de réussite.

— Ne vous faites-vous pas de sou­cis pour votre place de titulaire, notamment avec les arrivées d’Ah­mad Hassan Mekki, en provenance de Harass Al-Hodoud et du jeune qui monte, Mahmoud Abdel-Moneim « Kahraba », le transfuge d’Enppi, sans compter que Zamalek est encore à la recherche d’un atta­quant africain ?

— Aucun souci de ce côté, car la concurrence est bénéfique pour tous les joueurs, elle les fait progresser mieux et plus vite. Il est dans l’intérêt de Zamalek d’installer une saine ému­lation entre tous les joueurs. Et puis, en ce qui me concerne, j’aime cette ambiance, surtout quand il y a un aussi bon état d’esprit dans le groupe.

— Lorsque vous étiez arrivé à Zamalek au cours du mercato de l’été dernier, en provenance d’Al-Intag Al-Harbi alors relégué en D2, vous attendiez-vous à réaliser cette excellente performance avec les Blancs en dépit de la présence d’autres bons éléments comme Khaled Qamar, Ahmad Ali et l’atta­quant burkinabé Abdallah Cissé ?

— Sincèrement non. Mais, je me suis tout de même fixé comme objec­tif de devenir un élément de base du dispositif de l’équipe. Je voulais sur­tout prouver que j’ai constitué un bon recrutement pour Zamalek, tout en oeuvrant grandement à ce que le club renoue avec le titre de champion. Et si j’ai réussi ma mission d’être à la hau­teur de la confiance placée en moi, je le dois principalement à mes coéqui­piers et à la bonne ambiance qui pré­vaut dans l’équipe. Ma réussite fut le fruit d’un travail collectif et non indi­viduel.

— Fait paradoxal, comment expli­quez-vous qu’en dépit de vos bonnes performances, Zamalek n’est pas parvenu à battre son rival de tou­jours, Ahli ?

— Au cours du dernier derby, nous avions livré notre pire match de la sai­son. Cela arrive aux meilleurs. Il ne faut pas dramatiser ce genre de contre-per­formance. Qu’est-ce qui est préférable, battre Ahli ou être champion d’Egypte et 1er de notre groupe en coupe de la CAF ? Je vous laisse deviner … Mon souhait est de nous qualifier pour la finale africaine et que notre adversaire soit Ahli. Nous ferons en sorte alors de faire un énorme plaisir à nos fans.

— A propos d’Ahli, qu’avez-vous à dire sur les photos provocatrices (maillot n°22 d’Abou-Treika dans une main et un piment rouge dans l’autre avec une langue pendante) que vous avez publiées sur Internet ?

— (Il sourit) … J’ai publié ces pho­tos sur mon compte personnel Facebook en réponse aux provoca­tions des Ahlawis sur Internet suite à ma participation avec l’équipe natio­nale avec le numéro 22. Je n’ai rien contre Abou-Treika pour lequel j’ai un grand respect et qui est l’un des plus grands joueurs que l’Egypte ait enfantés.

Après cette saison exception­nelle avec Zamalek, avez-vous reçu des propositions d’autres clubs ?

Effectivement, j’en ai reçu, mais je veux rester à Zamalek pour contri­buer à remporter d’autres titres sur les plans national et continental. J’espère que nous enchaînerons avec un nou­veau sacre en Coupe de la CAF pour récompenser les fidèles supporters de Zamalek .

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique