Après m’avoir intégré au projet des meilleurs athlètes, les responsables ont supprimé mon nom, croyant que je ne pourrais pas remporter une médaille olympique », confie le vice-champion olympique. Gaber a connu les honneurs du titre olympique en 2004, mais chez les moins de 96 kg. Il a également été deux fois vice-champion du monde dans cette catégorie (2002 et 2003). A Londres, son style de jeu était totalement contraire à celui de 2004, caractérisé par une vitesse extraordinaire, une technique d’attaque forte et un état physique parfait. A Londres, il a fait appel à un style de jeu lui permettant d’effectuer les mouvements sans risque.

Malgré l’exploit inattendu de ce champion, le comportement des responsables du sport égyptien n’a pas beaucoup changé. Depuis son retour des JO, Gaber avait une blessure à l’épaule qui avait besoin d’un traitement en Allemagne. Ce n’est que la semaine dernière qu’il a voyagé en Allemagne pour débuter son traitement. Quatre mois se sont écoulés depuis les JO et le meilleur athlète égyptien n’a pas encore commencé son entraînement. Le programme de préparation n’est pas encore établi, et la direction de la Fédération égyptienne qui vient d’être élue n’a pas signé de contrat avec son directeur technique. En fait, la Fédération s’est mise d’accord avec Gaber, afin de désigner son frère Adel Gaber comme directeur technique, mais rien n’a été fait.

« La Fédération a exigé que j’aie un diplôme d’entraîneur égyptien bien que j’aie déjà obtenu un tel diplôme aux Etats-Unis, de l’Académie nationale du sport scientifique. Actuellement, je suis en train de préparer ce diplôme alors que je n’ai signé aucun contrat avec la Fédération. De plus, je n’ai reçu aucun sou de la part de la Fédération pour rembourser les frais payés pour la préparation olympique de mon frère. De même, durant cette période, j’ai quitté mon travail aux Etats-Unis pour voyager avec mon frère lors de ses stages de préparation », dit Adel Gaber.

Karam Gaber a réalisé la médaille olympique et les autres médailles de sa carrière grâce à son frère Adel qui le soutenait. « J’ai élaboré un programme pour la préparation de mon frère qui débute en février.

Il comporte un bon nombre de compétitions internationales et des stages à l’étranger pour une bonne préparation pour les Championnats du monde, la plus importante compétition. Mais ce programme n’est pas encore approuvé », ajoutet- il.Aujourd’hui, ce grand champion n’a pas encore étanché sa soif pour les victoires. « Je n’ai pas encore remporté les Championnats du monde. C’est un nouveau défi à réaliser », conclut Karam.