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Ma Waraa Al-Qamar

Dina Kabil, Lundi, 01 juin 2015

Ma Waraa Al-Qamar

Dans ce recueil de nouvelles, Mohamed Salmawy offre à son lec­teur une balade entre le monde réel et celui de l’au-delà. L’exergue qu’il emprunte à l’égyptologue Geraldine Pinch en donne le ton : « L’univers de l’au-delà chez les anciens Egyptiens Douat est situé derrière la lune. Les âmes qui l’ha­bitent peuvent se déplacer libre­ment entre les deux univers ». C’est ainsi que dans la première partie intitulée « Les Ecrivains ne meurent pas », l’on assiste à la « réincarna­tion » de l’écrivain Youssef Idriss dans la nouvelle intitulée Le Moment de la vérité. Dans ce récit qui se déroule dans une « corrida de torros » à Madrid, il est question de l’art du matador et de son jeu-conflit qui représente la phase char­nière entre la vie et la mort. Le narrateur rencontre Youssef Idriss, auteur de Des Hommes et des tau­reaux (1964). Il s’identifie avec le héros d’Idriss et guette le moment de la mort en se demandant s’il s’agissait de la sienne ou de celle du taureau.

Une autre nouvelle, Les Chevaux noirs, retrace la chronique d’un exilé en passe de commettre un sui­cide. Salmawy mélange des élé­ments autobiographiques à des élé­ments fictifs pour raconter l’histoire de ce quinquagénaire qui décide de mettre fin à ses jours. C’est l’his­toire d’un écrivain, une histoire digne des vers de Mahmoud Darwich : « La trace du papillon est invisible, la trace du papillon est indélébile ».

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