Dans ce recueil de nouvelles, Mohamed Salmawy offre à son lecteur une balade entre le monde réel et celui de l’au-delà. L’exergue qu’il emprunte à l’égyptologue Geraldine Pinch en donne le ton : «
L’univers de l’au-delà chez les anciens Egyptiens Douat
est situé derrière la lune. Les âmes qui l’habitent peuvent se déplacer librement entre les deux univers ». C’est ainsi que dans la première partie intitulée «
Les Ecrivains ne meurent pas », l’on assiste à la «
réincarnation » de l’écrivain Youssef Idriss dans la nouvelle intitulée
Le Moment de la vérité. Dans ce récit qui se déroule dans une «
corrida de torros » à Madrid, il est question de l’art du matador et de son jeu-conflit qui représente la phase charnière entre la vie et la mort. Le narrateur rencontre Youssef Idriss, auteur de
Des Hommes et des taureaux (1964). Il s’identifie avec le héros d’Idriss et guette le moment de la mort en se demandant s’il s’agissait de la sienne ou de celle du taureau.
Une autre nouvelle, Les Chevaux noirs, retrace la chronique d’un exilé en passe de commettre un suicide. Salmawy mélange des éléments autobiographiques à des éléments fictifs pour raconter l’histoire de ce quinquagénaire qui décide de mettre fin à ses jours. C’est l’histoire d’un écrivain, une histoire digne des vers de Mahmoud Darwich : « La trace du papillon est invisible, la trace du papillon est indélébile ».
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