Mohamad Farag Amer, président de Smouha.
Al-ahram hebdo : Comment avez-vous réussi à transformer un club social en une grande citadelle sportive ?
Mohamad Farag Amer : C’est le fruit d’un travail colossal et d’un programme mûrement étudié. Nous avons commencé par les infrastructures qui ont connu une révolution. De même, nous avons donné la priorité aux différents terrains des diverses disciplines, d’une part. D’autre part, nous avons recruté les meilleurs entraîneurs pour les différentes disciplines qui n’ont ménagé aucun effort pour réaliser le maximum. Sans oublier que le club possède une panoplie de joueurs, ce qui a permis aux entraîneurs de faire les bons choix. Notre exploit ne s’arrête pas au football. L’équipe de handball occupe la deuxième place dans le championnat. Celle de volleyball a terminé à la 4e place dans le championnat d’Afrique des clubs champions. Nous avons aussi des joueurs de niveau mondial, tels que le duo de squash Mohamad Al-Chourbagui (numéro 1 mondial) et Nour Al-Cherbini (numéro 7 mondial). Au total, le club possède 950 joueurs internationaux dans toutes les disciplines, toutes catégories confondues (cadets, juniors, seniors et dames).
— Etes-vous satisfait du niveau de l’équipe de football cette saison ?
— Jusqu’à présent oui. Tout va bien pour nous dans la Ligue des champions d’Afrique. C’est vrai que l’équipe souffre dans le championnat national, mais elle est en train de regagner sa place, surtout depuis l’arrivée de Helmi Toulan qui a réussi à redresser la barre. En revanche, l’équipe a changé cette saison aussi, à cause du départ de certaines stars de l’équipe, à l’instar d’Ahmad Hammoudi et de Tareq Hamed. Les nouvelles recrues n’ont pas encore pu combler le vide laissé par le départ de ce duo.
— Pensez-vous que Smouha pourra puisse son parcours en Ligue des champions d’Afrique ?
— Notre prochaine rencontre face aux Léopards ne sera pas facile, mais je suis optimiste quant à la capacité des joueurs à surmonter cet obstacle congolais et à se qualifier aux quarts de finale. Compenser le déficit d’un seul but n’est pas impossible. Ce sera une prouesse si l’équipe réalise ce but, dans sa première apparition dans une compétition continentale. Dans le cas d’une qualification à la phase des groupes, nous aurons l’occasion d’ajouter 5 nouveaux joueurs à la liste, ce qui nous permettra de rivaliser avec les grandes puissances continentales.
— Rater les titres du championnat et de la Coupe d’Egypte au dernier moment de deux compétitions, la saison dernière, était-il un moment difficile pour vous ?
— Je suis convaincu que nous sommes les vrais champions de ces deux compétitions. Nous avons perdu le championnat à cause d’une différence de but (+1) qui a favorisé Ahli. Nous avons terminé la finale à quatre qui a défini le champion avec le même nombre de points récoltés par le champion, Ahli (7 points). Quant à la Coupe d’Egypte, on a perdu en finale à cause du mauvais arbitrage. Je me souviens que l’arbitre a exclu notre milieu international, Tareq Hamed, actuel milieu de Zamalek, pour des raisons inouïes. Remporter des titres en Egypte exige la présence de supporters, ce qui est le cas chez Ahli, Zamalek et Ismaïli. Malheureusement, on ne possède pas encore ce luxe.
— La majorité des clubs égyptiens ont encaissé de grandes pertes durant les 4 dernières années. Quelle est la situation à Smouha ?
— En football, on n’a pas encaissé de pertes. Au contraire, on a gagné 28 millions de L.E., somme récoltée de la vente de certains joueurs, ce qui représente à mon avis un succès considérable par rapport aux autres clubs.
— Quelles sont vos ambitions avec le club ?
— J’espère que le club réalisera plus de succès dans toutes les disciplines. Grâce à nos excellents résultats, beaucoup de gens commencent à s’intéresser au club qui a pu réserver une place dans la cour des grands dans la majorité des disciplines. Nous avons réussi à attirer de nombreux supporters. J’espère augmenter le nombre dans le proche avenir, ce qui représente un grand succès.
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