L’événement
est important, il a été célébré par le ministre de
l’Environnement, Magued Georges, celui de la Solidarité sociale,
Ali Mosselhi, et le gouverneur du Caire Abel-Azim Wazir. Les
travaux de cette étape avaient commencé il y a un an, et plus
précisément avec les célébrations de la Journée mondiale de
l’environnement, le 5 Juin 2005.
« Mme Suzanne Moubarak a adopté ce projet en
plantant le premier arbre de cette ceinture l’année dernière. Le
travail a été accompli par une centaine de jeunes qui ont réussi,
le dernier jour, à planter 4 000 arbres, une chaîne qui s’étend
sur un kilomètre à l’Ouest de la route périphérique portant la
longueur de la phase réalisée à 22 km », indique Magued Georges.
Les jeunes participant aux travaux sont très
mobilisés et ont l’impression d’être chargés d’une véritable
mission. « Je suis très fière de participer à ce travail qui
aidera mon pays à freiner la pollution de l’air et qui lui
donnera un aspect de beauté. Si nous étions restés les bras
croisés, le désert aurait envahi tout le pays », affirme Rania,
jeune étudiante. Elle ajoute que ce genre de grand projet est
très important pour changer notre société. « Quand nous aidons
dans un travail pareil, nous allons être plus conscients de
l’importance de l’arboriculture et nous allons déployer maints
efforts pour préserver les espaces verts », assure-t-elle.
En
fait, la première phase du projet s’étend sur une longueur de 22
kilomètres et une largeur de 50 mètres et se trouve dans le
croisement de la route Qattamiya- Aïn Sokhna avec le
périphérique. Cette phase, dont le coût s’élève à 13 millions
721 mille L.E., a été exécutée par le ministère de
l’Environnement en coopération avec les forces armées. Ces
dernières contribuent beaucoup dans les grands travaux,
notamment la conservation de l’environnement, soit à travers
l’arboriculture ou à travers le débarras des déchets solides.
« La première phase sera irriguée à travers
la station de traitement des eaux usées qui dépend de l’Agence
Egyptienne pour les Affaires de l’Environnement, (AEAE), et qui
est située à Al-Tagammoa Al-Khamés dans le Nouveau Caire, à
proximité du site concerné », assure Magued Georges.
Le projet de la ceinture verte est d’une
longueur totale de 100 kilomètres et sera exécuté en 4 phases
dans le but de profiter des eaux usées après leur traitement, et
dont la quantité s’élève à 2,4 milliards de m3 par an.
Ce projet a le double avantage de réutiliser
les eaux de vidange, d’une part, et d’élargir la surface verte
avec tous les avantages qu’offrent ces espaces, d’autre part.
En fait, le rôle que jouent les arbres dans
notre vie est très important, comme l’assure le Dr Mamdouh Riyad,
ex-ministre de l’Environnement et expert en arborisation.
« L’arbre, c’est la vie, à lui seul, c’est
une protection de l’environnement. Il produit de l’oxygène et
absorbe le dioxyde de carbone 12 heures par jour. Ainsi,
l’arborisation peut résoudre beaucoup de problèmes de pollution
de l’air. En plus, c’est une solution peu coûteuse. Pour planter
un arbre, on a besoin de 50 piastres seulement, au maximum, pour
les arbres chers, cela coûte 10 L.E. C’est est un véritable
investissement d’avenir », précise Riyad.
Il
est évident que les espaces verts et les arbres aident surtout à
éliminer les effets négatifs des changements climatiques, comme
l’indique le Dr Mohamad Al-Chahawi, responsable du département
des changements climatiques au sein de l’AEAE. « Nous avons
commencé des plans d’arborisation qui aident à l’absorption du
CO2. Le carbone est un des gaz à effet de serre qui accélère le
rythme de l’élévation de la température sur la planète Terre. Le
protocole de Kyoto prévoit de réduire l’émission de ces gaz et
d’en éliminer les effets négatifs sur la vie des humains »,
assure-t-il.
La ceinture verte et tous les efforts de
l’arborisation qui sont en cours en Egypte représentent , sans
doute, un pas en avant. Mais d’un autre côté, il ne faut pas
ignorer que des gens abattent des arbres pour des raisons
différentes comme pour garantir la sécurité devant leurs
logements ou pour des raisons commerciales comme il est le cas
pour les charbonnières. Reste donc à sensibiliser toute la
population à l’égard de l’importance cruciale des arbres et à
bien appliquer la loi de l’environnement.
Dalia Abdel-Salam