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La vie mondaine

Culture . Une de nos fidèles lectrices lance un appel pour que la lecture gagne en importance dans notre vie quotidienne.

Gare à la ruine des esprits !
 

A la lumière de l’article intitulé « Qu’est-ce qui préoccupe la société française ? » et écrit par Monsieur Mohamed Salmawy dans le numéro 579 d’Al-Ahram Hebdo, j’aimerais exprimer mon admiration croissante du peuple français qui respecte et apprécie le livre et la lecture en général. Je n’ai pas besoin de dire comment les Français s’intéressent passionnément à la lecture. En effet, dans le métro, sous l’abribus, dans la rue, au café, au parc, ils tiennent tous un livre, un journal ou une revue à la main. Les Français sont un peuple très cultivé. Ils ne perdent pas leur temps. Pour eux, les livres c’est leur vie. Ils y trouvent une passion, toujours à l’affût des derniers romans, d’où une grande concurrence entre maisons d’éditions pour produire une œuvre de qualité capable de devenir un best-seller.

Je pense que c’est un exemple à suivre. Nous, les Egyptiens, devons par tous les moyens encourager la nouvelle génération à faire du livre notre principal loisir au lieu de gaspiller notre temps devant la télévision ou l’ordinateur.

Car même à l’école, nos jeunes délaissent leurs livres scolaires antipathiques, ennuyeux et sans aucun esprit de créativité pour les remplacer par des résumés.

Alors n’oublions pas : sans livres dans nos vies, nous courons à la faillite.

Rim Mohamed Fathalla, Ismaïliya.



Adieu le silence

Nous vivons dans un monde

fragile

Où règne la loi de la jungle

Qui est en vigueur,

C’est le fort qui condamne

les esclavages

Celui qui a les armes

et le pouvoir sauvage

Mais c’est le plus fort

Qui peut monter sur le trône

Avec le pouvoir de la volonté

Loin de la loi du sang

et de la mort

Car une volonté soutenue

par une confiance

Est la meilleure de toute puissance

Qui s’appuie sur des armes immenses,

Il faut prouver notre existence

Et disons adieu le silence,

Adieu la souffrance,

adieu l’insouciance

Adieu la nonchalance,

adieu l’indifférence

Et bienvenue à la nouvelle

espérance

Bienvenue à notre belle naissance,

Il faut détruire la cage de la forêt humaine

La cage de la lutte,

la cage de mort constante

En vertu de la providence

et notre défense

On possédera des semences

D’une révolution avec évidence

Pour laisser naître la diligence

Et toujours,

Présenter la pénitence

Pour être capable de vengeance.

Abdallah Fathi El-Attaar, Ménoufiya.



Uderzo trahit Goscinny

Cela fait quasiment l’unanimité : la dernière mésaventure d’Astérix et d’Obélix, Le ciel lui tombe sur la tête, signée seule par Albert Uderzo, atteint des sommets de bêtise et constitue une énième injure à la mémoire de René Goscinny (décédé en 1977), le génial auteur des textes assortis aux premiers albums. Si Uderzo est un remarquable dessinateur, il n’est en revanche qu’un piètre scénariste, et ses « Astérix » faits en solo entachent d’une certaine manière ceux faits en duo avec Goscinny.

Comme Uderzo a refusé qu’il y ait une suite aux deux films avec Clavier et Depardieu dans le rôle des légendaires compagnons pour cause de non respect par les producteurs de l’œuvre originale, la succession Goscinny devrait empêcher Uderzo de sévir à nouveau pour le même motif. J’en appelle à Anne Goscinny, fille unique de René, qui sait ce que c’est un bon texte.

Si, par malheur, on laisse Uderzo commettre de nouveaux navets mettant en scène les irréductibles Gaulois, qu’on s’oppose au moins à ce que le nom du prince des bédéistes y apparaisse, par respect pour qui a écrit : « Eh oui ... il ne faut parler sèchement à un Numide » (Le Domaine des dieux, p. 20).

Sylvio Le Blanc, Montréal.



 

 

A propos de la discrimination des Egyptiens

C’est avec intérêt que j’avais suivi, il y a quelques semaines, la polémique autour de cette dame égyptienne à qui une compagnie aérienne étrangère avait interdit l’accès à l’avion. Et j’ai été choqué comme nombre de lecteurs. Mais ce qui me paraît plus grave, c’est la discrimination dont font l’objet les Egyptiens dans un bon nombre d’hôtels de catégorie supérieure en Egypte.

Je suis un étranger vivant à Louqsor depuis bon nombre d’années. Durant la fête, j’avais invité un ami égyptien et sa famille à manger dans un hôtel 5 étoiles à Louqsor. Je ne mentionne pas le nom de l’hôtel car cette scène aurait pu se passer dans un bon nombre de ces hôtels à Louqsor.

Lorsque mon ami arrive dans sa voiture privée (un signe qu’il ne s’agit pas de quelqu’un de pauvre) à la barrière de sécurité de l’hôtel, on lui a demandé de payer une « charge minimale » de 140 L.E. pour lui et sa famille.

Lorsque moi-même, étranger, suis arrivé à la même barrière de sécurité, on m’a laissé passer sans aucune encombre.

Je me suis alors plaint de ce traitement discriminatoire au directeur de l’hôtel. Il m’a informé que l’hôtel avait décidé de prélever cette charge durant la fête de tous les clients ne résidant pas à l’hôtel. Lorsque je lui ai fait remarquer que moi-même n’avais pas dû payer cette somme, il s’est excusé avec la remarque que les agents de sécurité avaient dû me prendre pour un résident à l’hôtel. Excuse faible, car je vais souvent à cet hôtel et le personnel me connaît et sait que je n’y loge pas. Et n’y aurait-il pas de clients égyptiens résidant à l’hôtel, surtout durant les fêtes ?

De même, si la charge est obligatoire pour tous, il aurait dû la prélever sur moi aussi. Ce qu’il a fait, mais seulement après avoir mentionné que j’allais porter cette histoire devant la presse.

J’ai souvent été témoin de tels comportements discriminatoires envers des amis égyptiens dans les hôtels ici à Louqsor. Aux lecteurs de juger si ce n’est pas pire pour un Egyptien d’être discriminé dans son propre pays que par une compagnie aérienne étrangère ? Avec mes meilleures salutations.

André R. Chappot, Louqsor.



Le soleil noyant

Soleil noyant,

étreignant le fleuve

Par ses derniers rayons

Quittant ma terre veuve

Et mon cœur souffrant

Va-t’en vers cette terre

lointaine

T’y trouveras un cœur

dormant

Ne lui raconte pas ma peine

Il en est insouciant ...

Je veux seulement que

t’y ailles pour

Venir calmer mon grand émoi

Comment tu vois ses cieux,

ses jours

Comment va-t-il ?

Comment tu le vois ?

Soleil noyant,

va-t’en chez lui

Pour éclairer ses yeux cruels

Pour réchauffer sa chère vie

Et ne te soucie pas de mon ciel

Je m’habituerai à l’obscure nuit

En attendant ton cher retour

J’y trouverai des parfaites copies

Des atrocités

de mon grand amour

Ne t’inquiète pas soleil noyant

Mon gros cœur a tant supporté

Et pour lui pourra souvent

Il est toujours le bien-aimé

Mais surtout

ne me conseille pas

D’essayer de l’oublier

Si je veux ... je ne pourrai pas

Si je peux ... je mourrai.

Ingy El Bassiouny, Le Caire.



Aux « droits bafoués des enfants »

En réponse à la lettre de Imane Abdel-Fattah Helmi, intitulée « Des droits bafoués », et publiée dans le numéro 582 d’Al-Ahram Hebdo, j’aimerais exprimer mon point de vue. Il est bien aimable de la part de la lectrice égyptienne de nous rappeler qu’il y a des enfants quelque part en Iraq et en Palestine qui souffrent de la guerre et qui n’ont pas l’occasion de jouir de la fête et d’être heureux. Tout le monde le reconnaît, c’est notre devoir de penser à nos voisins arabes qui souffrent. Oui, ils sont vraiment à plaindre, mais ce que je veux dire à tous mes compatriotes, c’est que des milliers d’enfants égyptiens mènent une vie d’autant plus misérable que ces pauvres Iraqiens ou Palestiniens. Sans toutefois souffrir de l’état de guerre. Quand on est en guerre, il est bien normal que tous les citoyens souffrent, y compris les enfants. Mais, dans le cas de l’Egypte, la catégorie des enfants misérables n’est pas du tout à négliger. Il y en a même qui ne trouvent pas de quoi se nourrir ou de s’habiller. Nous devons nous pencher justement sur ces enfants-là et demander une aide non matérielle, mais plutôt une assistance éducative pour les aider à être des membres actifs et intégrés dans leur société. L’éducation doit commencer dès le bas âge, avec l’aide du gouvernement et des associations civiles et caritatives. N’oublions pas que charité bien ordonée commence par soi-même.

Sara MSayed, Le Caire.
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