Exposition .
« Du Nil à Alexandrie, histoires d’eaux » évoque, à travers
différentes séquences, l’importance du Nil pour l’Egypte
antique et moderne. Elle sera inaugurée le 26 novembre
prochain au musée de Tessé, en France.
Alexandrie et son Nil
L’eau
est au cœur de la vie. Elle a été l’une des premières
conquêtes de la civilisation égyptienne. Dans la vallée du
Nil, plus qu’ailleurs, « faire fleurir le désert » a été
l’aspiration de tout un peuple. Grâce à l’eau du Nil qui
alimentait par un canal la ville fondée à la fin du IVe
siècle av. J.-C., Alexandrie a connu un extraordinaire essor
économique. Pourtant, cette métropole a été construite dans
une zone privée d’eau douce, sans sources naturelles en eau
potable.
Ce sont ces aspects que l’exposition « Du Nil à Alexandrie,
histoires d’eaux » retracera, au musée de Tessé au Mans, du
26 novembre 2011 au 27 mai 2012. Elle est le fruit d’un
partenariat entre le Conseil général de la Sarthe, la ville
et les musées du Mans et le Centre d’Etudes Alexandrines (CEAlex).
Consacrée aux usages de l’eau à Alexandrie et en Egypte de
l’Antiquité à nos jours, elle replace les interrogations
actuelles dans une perspective historique.
C’est en 2006, lors d’un passage à Neuchâtel, que
l’égyptologue français Jean-Yves Empereur, directeur du
Centre d’études alexandrines, eut l’idée d’une exposition
itinérante.
Dans
une scénographie originale, plus de 100 objets issus des
plus grandes collections d’archéologie seront exposés autour
de nombreux documents, dessins, plans et maquettes. Ces 100
objets archéologiques issus des collections publiques
françaises évoquent à travers une très riche scénographie la
vie au bord du Nil, le phénomène de la crue et le rôle de
l’eau dans les pratiques cultuelles et funéraires.
L’exposition s’ouvre par une immense carte interactive de la
vallée du Nil, d’Assouan à Alexandrie. Le visiteur est
invité à marcher dessus pour découvrir les sites antiques.
Autour des grandes maquettes de citernes, remises au jour
par Jean-Yves Empereur et son équipe, le public pourra
manipuler des modèles de chadoufs, de sakiehs, de vis
d’Archimède présentant de manière attractive tous ces
systèmes ingénieux qui permettaient de remonter l’eau
jusqu’aux citernes. C’est toute la vie au bord du Nil,
fleuve nourricier, symbole de l’Egypte millénaire, qui sera
évoquée dans cette exposition. Elle s’inscrit dans le
programme thématique culturel du Conseil général « La
Sarthe, histoires d’eaux » qui propose visites, découvertes
et projections autour de cet aspect vital qui a inspiré
depuis toujours le patrimoine humain.
L’exposition est présentée dans les 7 salles du musée de
Tessé, dont la galerie égyptienne est ouverte depuis 2001.
Cet espace, unique en France, présente une reconstitution
grandeur nature de deux tombes égyptiennes.
La première édition de l’exposition « Du Nil à Alexandrie,
histoires d’eaux » a été tenue du 23 octobre au 30 mai 2010
au musée de Laténium. Un ouvrage détaillé, rédigé par les
meilleurs spécialistes de l’eau et de son utilisation dans
l’Egypte ancienne, a été édité spécialement pour l’ouverture
de l’exposition. Des articles inédits décrivent et
expliquent comment les Alexandrins, et les Egyptiens de
manière plus générale, ont exploité l’eau du Nil depuis
l’époque pharaonique jusqu’à nos jours (lire encadré).
L’exposition propose de façon didactique et interactive une
histoire vieille de 24 siècles entre Alexandrie et le Nil.
Tout au long de son histoire, cette alliance vitale entre
une ville et son fleuve sera préservée au travers des
ouvrages d’art, des canalisations et des citernes qui
garantissent l’approvisionnement et la distribution de l’eau
pour la population. L’exposition s’attachera à montrer
l’importance de ce fleuve nourricier — mais aussi parfois
dangereux — pour Alexandrie .
Amira
Samir