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 Semaine du 23 au 29 novembre, numéro 897

 

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Sports

Haltérophilie . En terminant 7e chez les hommes et 14e chez les dames, l’Egypte a assuré sa qualification pour les Jeux olympiques de Londres.

Les JO assurés

Malgré la mauvaise performance aux Championnats du monde qui se sont achevés à Paris le 13 novembre, l’Egypte a réalisé son but en se qualifiant pour les Jeux Olympiques (JO) de Londres 2012 avec 5 hommes et 3 dames. « Les derniers Mondiaux de Paris ont été deux compétitions en même temps avec deux classements différents. Le premier pour les Championnats du monde de Paris et le deuxième pour la qualification olympique qui se fait à travers les deux éditions des Mondiaux 2010 et 2011 », déclare Mohamad Al-Dib, entraîneur de la sélection égyptienne. Bien que l’Egypte n’ait remporté aucune médaille à ces Mondiaux, elle a réalisé son but principal qui est la qualification olympique. En terminant 7e chez les hommes et 14e chez les dames, l’Egypte s’est qualifiée pour les JO avec 5 hommes et 3 dames, soit le plus grand nombre d’haltérophiles jamais qualifiés pour les JO. Lors des derniers JO de Beijing en 2008, l’Egypte s’est qualifiée avec 4 hommes et une dame. « Durant ces Mondiaux, notre but n’était pas les médailles, mais la qualification olympique. Ainsi, notre stratégie était de récolter le maximum de points », souligne Al-Dib. Pour la qualification olympique, le classement de chaque athlète compte. C’est pourquoi les entraîneurs doivent disputer la compétition sans prendre de risques, car si un athlète échoue dans un essai et sort du classement final, cela affecte le résultat de l’ensemble de l’équipe. Par exemple, le Kazakhstan, qui a remporté 5 médailles d’or, s’est qualifié pour les JO avec un nombre d’athlètes inférieur à celui de l’Egypte, 4, car un haltérophile a été éliminé du classement final après un essai non réussi.

Pour l’Egypte, le jeu collectif a donné ses fruits, notamment chez les hommes. C’est Ibrahim Ramadan, champion du monde junior en 2008, qui a réalisé la meilleure performance égyptienne en terminant 7e dans la catégorie des -77 kg en réalisant 150 kg à l’arraché, 195 kg à l’épaulé-jeté et 345 kg au total. Ragab Abdel-Hay, qui avait remporté deux médailles d’argent et une de bronze aux Championnats du monde juniors 2010, a terminé 8e aux Mondiaux en réalisant 161 kg à l’arraché, 203 kg à l’épaulé-jeté et 364 kg au total. Grâce à cette performance, ces deux haltérophiles ont amélioré leurs records personnels. L’haltérophile Mohamad Ossama (69 kg) a été très loin de son niveau. Durant les entraînements, son record à l’épaulé-jeté était de 185 kg, mais malheureusement, il n’a réalisé qu’un record de 179 kg aux Mondiaux.

Chez les dames, c’est la jeune Abir Abdel-Rahmane (-75 kg) qui a réalisé la meilleure performance en terminant à la 9e place. En réalisant 112 kg à l’arraché, 136 kg à l’épaulé-jeté et 248 au total, la vice-championne du monde junior a amélioré ses records personnels. Ses meilleurs résultats avant les Mondiaux étaient de 110 kg à l’arraché et 135 kg à l’épaulé-jeté. Quant à Esmat Mansour (69 kg), multiple vice-championne du monde junior, qui a fait son come-back après une blessure, elle a terminé 16e en réalisant 100 kg à l’arraché, 127 kg à l’épaulé-jeté et 227 kg au total. Elle n’a pas pu améliorer ses records personnels : 105 kg à l’arraché et 130 kg à l’épaulé-jeté. « Je ne suis pas satisfaite de cette performance mais le plus important est que nous sommes qualifiés pour les JO. J’ai disputé cette compétition après une blessure », confie Esmat Mansour.

Une préparation intense

Après avoir réalisé le but principal, à savoir la qualification olympique, les haltérophiles égyptiens commencent une autre phase beaucoup plus importante. « Les JO sans médaille n’ont pas de goût », dit Al-Dib. Mais pour remporter une médaille aux JO, il faut beaucoup de travail, surtout que le temps presse. En quelques mois seulement, la préparation doit être intense. « Nous n’avons pas de temps à perdre. Afin de réaliser notre but, nous avons besoin de plus d’attention de la part du Comité national du sport. Les haltérophiles doivent effectuer des stages de préparation à l’étranger afin d’améliorer leur niveau », affirme Al-Dib. Avant d’ajouter : « Notre niveau est très proche des médailles ». Plusieurs athlètes ont besoin d’améliorer leurs records de 5 kg seulement pour décrocher une médaille comme Ibrahim Ramadan, Mohamad Abdel-Tawwab, Ragab Abdel-Hay et le médaillé de bronze aux Mondiaux 2010 Tareq Yéhia qui n’a pas disputé les Mondiaux cette année à cause d’une blessure. Tandis que chez les dames, le niveau d’Abir Abdel-Rahmane est excellent. Sans oublier la championne du monde 2006 Nahla Ramadan, qui est revenue sur la scène après plusieurs blessures. Elle disputera avec ses coéquipiers les Jeux panarabes qui auront lieu le mois prochain au Qatar.

Doaa Badr

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3 questions à
Gamil Hanna, président de la Fédération égyptienne d’haltérophilie, qui a pris ses fonctions un mois avant les Mondiaux.

« L’Egypte possède les meilleurs haltérophiles du monde »

Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous la performance égyptienne aux Mondiaux de Paris ?
Gamil Hanna :
Le but de cette compétition était de se qualifier pour les JO. Nous avons réalisé notre objectif puisque nous avons été qualifiés pour les Jeux Olympiques (JO) avec 5 hommes et 3 dames. C’est le plus grand nombre d’haltérophiles égyptiens jamais qualifiés pour les JO. Bien sûr, je m’attendais à une meilleure performance, surtout de la part des hommes qui étaient très proches des médailles, mais la stratégie des entraîneurs était d’assurer la qualification olympique d’un grand nombre d’athlètes. Je suis totalement satisfait de cette qualification. L’Egypte est le seul pays arabe et africain à s’être qualifié à travers les Championnats du monde. Les 24 premiers pays au classement final de ce championnat obtiennent leurs billets pour les JO. Les autres pays doivent attendre les compétitions
Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous la performance égyptienne aux Mondiaux de Paris ?
Gamil Hanna :
Le but de cette compétition était de se qualifier pour les JO. Nous avons réalisé notre objectif puisque nous avons été qualifiés pour les Jeux Olympiques (JO) avec 5 hommes et 3 dames. C’est le plus grand nombre d’haltérophiles égyptiens jamais qualifiés pour les JO. Bien sûr, je m’attendais à une meilleure performance, surtout de la part des hommes qui étaient très proches des médailles, mais la stratégie des entraîneurs était d’assurer la qualification olympique d’un grand nombre d’athlètes. Je suis totalement satisfait de cette qualification. L’Egypte est le seul pays arabe et africain à s’être qualifié à travers les Championnats du monde. Les 24 premiers pays au classement final de ce championnat obtiennent leurs billets pour les JO. Les autres pays doivent attendre les compétitions continentales pour se qualifier.
— Après la qualification olympique, quel est votre plan ?

— Les haltérophiles égyptiens ont un excellent niveau. Ils sont très proches du niveau international. En fait, l’athlète égyptien est le meilleur au monde si on lui accorde l’attention nécessaire et une bonne préparation. Le problème est que j’ai pris la responsabilité de la Fédération égyptienne à un moment critique. On est bousculé par le temps. Mais nous allons nous concentrer sur les haltérophiles qui participeront aux JO. Nous allons diminuer le nombre d’athlètes de la sélection nationale à 7 hommes et 5 dames. Ces derniers disputeront les JO. Nous allons nous concentrer davantage sur la préparation de ce groupe qui effectuera des stages de préparation à l’étranger. Nous possédons plusieurs haltérophiles de bon niveau capables de se battre en vue de décrocher des médailles olympiques. Le retour de Nahla Ramadan, la championne du monde en 2006, peut renforcer l’équipe nationale. Son retour est annoncé pour les Jeux panarabes durant lesquels notre but sera de remporter le maximum de médailles pour affirmer que l’Egypte est le meilleur pays arabe et qu’elle n’a pas de concurrents.

— Vous avez pris en charge la fédération il y a un mois, quel est votre objectif à l’avenir ?

— Dès mon arrivée à la tête de la fédération, j’ai préparé plusieurs plans détaillés. Après les Mondiaux de Paris, il y aura les Jeux panarabes puis la préparation olympique qui comprend plusieurs stages à l’étranger. Mais je travaille sur plusieurs axes. A part la qualification olympique, il y a la préparation de la sélection junior. En même temps, je travaille sur un autre axe très important qui est l’amélioration du nombre de pratiquants de la discipline. J’ai un plan qui comprend l’inauguration de 15 centres de préparation pour haltérophiles aux quatre coins de l’Egypte. Ces centres pourront jouer un grand rôle dans le développement de la discipline. Ils constitueront un véritable vivier d’où seront issus les athlètes de la sélection nationale. Aujourd’hui, 6 clubs seulement dépendent de l’assemblée générale qui relève de la fédération. J’essaierai lors de la prochaine réunion d’augmenter leur nombre à 30 .

Propos recueillis par D. B.

 




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