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Haltérophilie .
En terminant 7e chez les hommes et 14e chez les dames, l’Egypte
a assuré sa qualification pour les Jeux olympiques de Londres.
Les JO assurés |
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Malgré la mauvaise performance aux Championnats du monde qui
se sont achevés à Paris le 13 novembre, l’Egypte a réalisé
son but en se qualifiant pour les Jeux Olympiques (JO) de
Londres 2012 avec 5 hommes et 3 dames. « Les derniers
Mondiaux de Paris ont été deux compétitions en même temps
avec deux classements différents. Le premier pour les
Championnats du monde de Paris et le deuxième pour la
qualification olympique qui se fait à travers les deux
éditions des Mondiaux 2010 et 2011 », déclare Mohamad
Al-Dib, entraîneur de la sélection égyptienne. Bien que
l’Egypte n’ait remporté aucune médaille à ces Mondiaux, elle
a réalisé son but principal qui est la qualification
olympique. En terminant 7e chez les hommes et 14e chez les
dames, l’Egypte s’est qualifiée pour les JO avec 5 hommes et
3 dames, soit le plus grand nombre d’haltérophiles jamais
qualifiés pour les JO. Lors des derniers JO de Beijing en
2008, l’Egypte s’est qualifiée avec 4 hommes et une dame. «
Durant ces Mondiaux, notre but n’était pas les médailles,
mais la qualification olympique. Ainsi, notre stratégie
était de récolter le maximum de points », souligne Al-Dib.
Pour la qualification olympique, le classement de chaque
athlète compte. C’est pourquoi les entraîneurs doivent
disputer la compétition sans prendre de risques, car si un
athlète échoue dans un essai et sort du classement final,
cela affecte le résultat de l’ensemble de l’équipe. Par
exemple, le Kazakhstan, qui a remporté 5 médailles d’or,
s’est qualifié pour les JO avec un nombre d’athlètes
inférieur à celui de l’Egypte, 4, car un haltérophile a été
éliminé du classement final après un essai non réussi.
Pour l’Egypte, le jeu collectif a donné ses fruits,
notamment chez les hommes. C’est Ibrahim Ramadan, champion
du monde junior en 2008, qui a réalisé la meilleure
performance égyptienne en terminant 7e dans la catégorie des
-77 kg en réalisant 150 kg à l’arraché, 195 kg à
l’épaulé-jeté et 345 kg au total. Ragab Abdel-Hay, qui avait
remporté deux médailles d’argent et une de bronze aux
Championnats du monde juniors 2010, a terminé 8e aux
Mondiaux en réalisant 161 kg à l’arraché, 203 kg à
l’épaulé-jeté et 364 kg au total. Grâce à cette performance,
ces deux haltérophiles ont amélioré leurs records
personnels. L’haltérophile Mohamad Ossama (69 kg) a été très
loin de son niveau. Durant les entraînements, son record à
l’épaulé-jeté était de 185 kg, mais malheureusement, il n’a
réalisé qu’un record de 179 kg aux Mondiaux.
Chez les dames, c’est la jeune Abir Abdel-Rahmane (-75 kg)
qui a réalisé la meilleure performance en terminant à la 9e
place. En réalisant 112 kg à l’arraché, 136 kg à
l’épaulé-jeté et 248 au total, la vice-championne du monde
junior a amélioré ses records personnels. Ses meilleurs
résultats avant les Mondiaux étaient de 110 kg à l’arraché
et 135 kg à l’épaulé-jeté. Quant à Esmat Mansour (69 kg),
multiple vice-championne du monde junior, qui a fait son
come-back après une blessure, elle a terminé 16e en
réalisant 100 kg à l’arraché, 127 kg à l’épaulé-jeté et 227
kg au total. Elle n’a pas pu améliorer ses records
personnels : 105 kg à l’arraché et 130 kg à l’épaulé-jeté. «
Je ne suis pas satisfaite de cette performance mais le plus
important est que nous sommes qualifiés pour les JO. J’ai
disputé cette compétition après une blessure », confie Esmat
Mansour.
Une préparation intense
Après avoir réalisé le but principal, à savoir la
qualification olympique, les haltérophiles égyptiens
commencent une autre phase beaucoup plus importante. « Les
JO sans médaille n’ont pas de goût », dit Al-Dib. Mais pour
remporter une médaille aux JO, il faut beaucoup de travail,
surtout que le temps presse. En quelques mois seulement, la
préparation doit être intense. « Nous n’avons pas de temps à
perdre. Afin de réaliser notre but, nous avons besoin de
plus d’attention de la part du Comité national du sport. Les
haltérophiles doivent effectuer des stages de préparation à
l’étranger afin d’améliorer leur niveau », affirme Al-Dib.
Avant d’ajouter : « Notre niveau est très proche des
médailles ». Plusieurs athlètes ont besoin d’améliorer leurs
records de 5 kg seulement pour décrocher une médaille comme
Ibrahim Ramadan, Mohamad Abdel-Tawwab, Ragab Abdel-Hay et le
médaillé de bronze aux Mondiaux 2010 Tareq Yéhia qui n’a pas
disputé les Mondiaux cette année à cause d’une blessure.
Tandis que chez les dames, le niveau d’Abir Abdel-Rahmane
est excellent. Sans oublier la championne du monde 2006
Nahla Ramadan, qui est revenue sur la scène après plusieurs
blessures. Elle disputera avec ses coéquipiers les Jeux
panarabes qui auront lieu le mois prochain au Qatar.
Doaa
Badr
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3
questions à
Gamil Hanna, président de la Fédération égyptienne
d’haltérophilie, qui a pris ses fonctions un mois avant les
Mondiaux.
« L’Egypte possède les meilleurs haltérophiles du monde »
Al-Ahram
Hebdo : Comment évaluez-vous la performance égyptienne aux
Mondiaux de Paris ?
Gamil Hanna :
Le but de cette compétition était de se qualifier pour les
JO. Nous avons réalisé notre objectif puisque nous avons été
qualifiés pour les Jeux Olympiques (JO) avec 5 hommes et 3
dames. C’est le plus grand nombre d’haltérophiles égyptiens
jamais qualifiés pour les JO. Bien sûr, je m’attendais à une
meilleure performance, surtout de la part des hommes qui
étaient très proches des médailles, mais la stratégie des
entraîneurs était d’assurer la qualification olympique d’un
grand nombre d’athlètes. Je suis totalement satisfait de
cette qualification. L’Egypte est le seul pays arabe et
africain à s’être qualifié à travers les Championnats du
monde. Les 24 premiers pays au classement final de ce
championnat obtiennent leurs billets pour les JO. Les autres
pays doivent attendre les compétitions
Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous la performance
égyptienne aux Mondiaux de Paris ?
Gamil Hanna :
Le but de cette compétition était de se qualifier pour les
JO. Nous avons réalisé notre objectif puisque nous avons été
qualifiés pour les Jeux Olympiques (JO) avec 5 hommes et 3
dames. C’est le plus grand nombre d’haltérophiles égyptiens
jamais qualifiés pour les JO. Bien sûr, je m’attendais à une
meilleure performance, surtout de la part des hommes qui
étaient très proches des médailles, mais la stratégie des
entraîneurs était d’assurer la qualification olympique d’un
grand nombre d’athlètes. Je suis totalement satisfait de
cette qualification. L’Egypte est le seul pays arabe et
africain à s’être qualifié à travers les Championnats du
monde. Les 24 premiers pays au classement final de ce
championnat obtiennent leurs billets pour les JO. Les autres
pays doivent attendre les compétitions continentales pour se
qualifier.
— Après la qualification olympique, quel est votre plan ?
— Les haltérophiles égyptiens ont un excellent niveau. Ils
sont très proches du niveau international. En fait,
l’athlète égyptien est le meilleur au monde si on lui
accorde l’attention nécessaire et une bonne préparation. Le
problème est que j’ai pris la responsabilité de la
Fédération égyptienne à un moment critique. On est bousculé
par le temps. Mais nous allons nous concentrer sur les
haltérophiles qui participeront aux JO. Nous allons diminuer
le nombre d’athlètes de la sélection nationale à 7 hommes et
5 dames. Ces derniers disputeront les JO. Nous allons nous
concentrer davantage sur la préparation de ce groupe qui
effectuera des stages de préparation à l’étranger. Nous
possédons plusieurs haltérophiles de bon niveau capables de
se battre en vue de décrocher des médailles olympiques. Le
retour de Nahla Ramadan, la championne du monde en 2006,
peut renforcer l’équipe nationale. Son retour est annoncé
pour les Jeux panarabes durant lesquels notre but sera de
remporter le maximum de médailles pour affirmer que l’Egypte
est le meilleur pays arabe et qu’elle n’a pas de
concurrents.
— Vous avez pris en charge la fédération il y a un mois,
quel est votre objectif à l’avenir ?
— Dès mon arrivée à la tête de la fédération, j’ai préparé
plusieurs plans détaillés. Après les Mondiaux de Paris, il y
aura les Jeux panarabes puis la préparation olympique qui
comprend plusieurs stages à l’étranger. Mais je travaille
sur plusieurs axes. A part la qualification olympique, il y
a la préparation de la sélection junior. En même temps, je
travaille sur un autre axe très important qui est
l’amélioration du nombre de pratiquants de la discipline.
J’ai un plan qui comprend l’inauguration de 15 centres de
préparation pour haltérophiles aux quatre coins de l’Egypte.
Ces centres pourront jouer un grand rôle dans le
développement de la discipline. Ils constitueront un
véritable vivier d’où seront issus les athlètes de la
sélection nationale. Aujourd’hui, 6 clubs seulement
dépendent de l’assemblée générale qui relève de la
fédération. J’essaierai lors de la prochaine réunion
d’augmenter leur nombre à 30 .
Propos recueillis par D. B.
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