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Abdel-Fattah El Gibali
 
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 Semaine du 23 au 29 novembre, numéro 897

 

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Evénement

Place tahrir . Nouvelles formations issues de la révolution, des avatars du PND, salafistes et Frères, gauche et libéraux, tous sont sur la liste avec leurs représentants les plus significatifs.

Partis et figures

Le Parti social-démocrate égyptien

Il s’agit de l’un des plus grands partis libéraux issus de la révolution du 25 janvier qui met l’accent dans son programme sur les principes de la sociale-démocratie, tout en tentant de faire un équilibre entre l’encouragement des projets libres et la justice sociale, l’esprit d’entreprise et de solidarité. Le parti est également un membre fondateur de la « Kotla Al-Masriya » (le bloc égyptien) et le deuxième plus grand parti en termes de représentation sur ses listes électorales. Cette formation a vu le jour le 3 juillet 2011. Ce parti renferme de grandes personnalités comme Mohamad Aboul-Ghar, membre fondateur et membre du conseil d’administration du parti, le politologue Emad Gad qui est membre fondateur et membre du comité administratif, et Hazem Al-Biblawi, membre du conseil d’administration du parti. Son programme électoral est d’assurer les droits civils, politiques, économiques et sociaux de tous les individus, de soutenir un Etat moderne, civil et démocratique, dans lequel tous les citoyens sont égaux dans leurs droits et devoirs.

Emad Gad

A Choubra, ce quartier populaire à majorité copte, les photos de Emad Gad se trouvent un peu partout. Elles dominent les autres de par leur nombre et leur dimension dans le quartier. Ce politologue, qui représente le courant libéral, est apparu avec force suite à la révolution du 25 janvier par ses positions politiques très fermes. Ce chercheur au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram et actuel candidat du Parti social-démocrate, a pu se faire rapidement une bonne réputation dans son quartier. Gad a pris plusieurs positions énergiques dont la plus importante est la critique adressée au Conseil militaire suite aux événements de Maspero.

Liberté et justice

« Liberté et justice », le premier parti politique issu de la confrérie des Frères musulmans, s’affiche comme le grand favori des législatives qui débuteront le 28 novembre.

Il s’agit d’un parti civil à référence islamique visant à un retour modéré et progressif à l’identité islamique. La majorité de ses membres appartiennent à la confrérie des Frères musulmans, cette organisation interdite mais tolérée sous l’ancien régime. Le programme du parti souligne son attachement à la souveraineté du peuple, à l’alternance démocratique et aux droits des minorités. Le rétablissement de la sécurité et la restructuration de l’échelle salariale constituent les principaux axes de sa compagne électorale.

Liberté et justice se pose comme la principale force politique organisée du pays souhaitant briguer la moitié des sièges du premier Parlement post-Moubarak. Sur le terrain, ils sont les seuls à faire vraiment campagne, pendant que les candidats libéraux débattent sur les chaînes satellitaires.

Parti Al-Nour

Il est le bras politique du courant salafiste en Egypte. Ce courant répétait depuis longtemps qu’il évitait la vie politique parce qu’elle est « en contradiction avec la charia ». Mais voilà qu’on le retrouve sur la ligne de départ des premières élections libres après la révolution pour prendre sa part du gâteau politique. « Vers le chemin de la lumière » est le slogan de ce parti, qui a un programme bien détaillé et qui compte plus que 100 000 membres et 150 bureaux dans 27 gouvernorats.

Le parti a formé une coalition avec d’autres partis salafistes comme Al-Assalah, Al-Fadilah et Al-Islah après s’être séparé de l’Alliance démocratique, une coalition dirigée par le parti des Frères musulmans, ses principaux rivaux aux élections.

Ce parti ne se contente pas de s’appuyer sur la popularité des cheikhs salafistes dans les mosquées et à la télé, il a aussi entamé une vigoureuse campagne dans les villes comme dans le monde rural. Les affiches des candidats salafistes jouent sur l’esprit religieux des Egyptiens : « Donner une voix à ceux qui ne méritent pas équivaut à un faux témoignage ».

Moustapha Al-Naggar

Est l’ancien coordinateur général de la campagne nationale soutenant Mohamad ElBaradei à la présidentielle. Après la révolution, il a formé le parti Al-Adl (justice). Ce dentiste de 31 ans est un ancien Frère musulman. Son grand-père, Kamal Abdel-Tawab, était une personnalité de premier plan à la confrérie. Et Al-Naggar devint lui-même membre de l’aile des jeunes avant de la quitter en 2005. Il embrasse une approche plus centriste, dit-il. Le politicien-dentiste était parmi ces jeunes qui sont descendus le premier jour de la révolution et ont campé sur la place Tahrir pour réclamer le départ de Moubarak. Il gère également le blog « Je suis avec eux » sur les questions des droits de l’homme. Co-fondateur du nouveau parti Al-Adl, qui se veut centriste, il se présente d’ailleurs en tant qu’indépendant dans la circonscription de Madinet Nasr aux prochaines législatives.

Asmaa Mahfouz

Cette jeune militante de 26 ans est l’une des figures emblématiques de la révolution. Elle se présente aujourd’hui comme une candidate pour le parti Al-Tayar Al-Masri, dans la plus grande et la plus forte circonscription, celle d’Héliopolis. Une circonscription qui est connue par être le bastion du PND. Le concurrent d’Asmaa n’est que Amr Hamzawy, une autre égérie de la révolution.

C’est l’une des fondatrices du mouvement du 6 Avril. Asmaa a des ambitions sans limites. Elle a proclamé son intention de se présenter aussi aux élections présidentielles.

Elle pense que sa participation peut réduire les chances des anciens membres du PND. Diplômée de la faculté de commerce, elle est responsable de vente et de comptabilité dans la compagnie d’Internet bien renommée Link.net.

Abdel-Réhim Al-Ghoul

« Al-Ghoul pour toujours », ont scandé en Haute-Egypte les partisans de Abdel-Réhim Al-Ghoul, l’un des caciques de l’ancien régime et membre dévoué du PND qui a occupé le siège du gouvernorat de Qéna au Parlement pendant 40 ans. La révolution ? Pour lui, ce n’est pas une raison pour quitter la vie politique et sacrifier son siège. C’est pourquoi il défie la volonté de cette révolution contre un régime dont il était l’un des piliers, et mène sa campagne sous l’étiquette d’indépendant. « Je suis déjà en lice et je remporterai les élections. C’est une réalité que tout le monde doit comprendre », affirme-t-il avec un ton rauque plein de vantardise.

Il se présente avec un programme électoral pâle et traditionnel évoquant le développement de la Haute-Egypte sans en préciser d’itinéraire précis. Son pari essentiel se base sur son histoire parlementaire et les liens familiaux et tribaux.

Parti de l’Alliance populaire socialiste

Ce n’est pas seulement le premier parti de gauche qui soit apparu après la révolution de janvier mais il s’agit aussi du premier nouveau parti de tendance gauchiste qui soit légalement reconnu. Le parti a d’abord été un membre « des forces de l’Alliance socialiste ». Le parti compte de célèbres personnalités politiques comme Aboul-Ezz Al-Hariri, membre fondateur, Abdel-Ghaffar Chokr et Moustapha Kamel Al-Sayed. Le programme du parti est fondé sur la mise en place d’un gouvernement civil démocratique qui ne fait aucune distinction entre les classes sociales et l’établissement d’une république parlementaire avec un seul corps législatif et le gouvernement qui sont soumis à l’obligation de rendre compte au Parlement. Le parti appelle également à l’abolition immédiate de la loi d’urgence.

Marwa Ibrahim Al-Qammach

La candidate sans visage. Elle représente le parti salafiste Al-Nour  qui mène sa campagne d’une manière très originale : au lieu d’afficher sa photo sur les pancartes, elle y a fait imprimer la photo de son mari. Marwa Al-Qammach, qui se présente dans la province de Daqahliya, utilisait initialement des affiches représentant une fleur mais, après la publication de remarques sarcastiques sur Twitter, elle a remplacé la fleur par la photo de son mari.

La candidate aurait, dit-on, un diplôme en études islamiques.

Le parti d’Al-Nour sur son site Internet a riposté avec force. Il a confirmé le recours à l’image de la rose mais pas à celle de l’époux, accusant les libéraux d’être derrière cela. « Nous ne savons pas ce qu’ils veulent du visage de la candidate », s’interrogent-ils. « Nous n’avons accepté les candidatures des femmes qu’à contrecœur, parce que les listes ne vont être admises sans présence d’une femme », ajoutent-ils.

Al-Wassat

Il a été formé en 1996, bien avant la révolution du 25 janvier, mais il n’a été officiellement reconnu par décision de justice qu’une semaine après la chute de Moubarak. Al-Wassat a souvent été présenté comme une alternative islamiste modérée aux Frères musulmans. Ses fondateurs sont des dissidents de la confrérie, notamment Aboul-Ela Madi qui dirige actuellement le parti. Autres personnalités sont liées à Al-Wassat comme le candidat à la présidentielle Sélim Al-Awwa et l’ancien membre éminent des Frères musulmans Essam Sultan.

Al-Wassat participe aux législatives sans faire partie de coalition électorale. Grâce à 46 listes, le parti dispute les 332 sièges par liste ainsi que 70 des 166 sièges uninominaux. Sur ces listes figurent 69 femmes et 2 coptes. Al-Wassat se décrit comme un parti « civil » à « référence islamique », opposé néanmoins au régime théocratique.

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Guide des électeurs pour les législatives 2011

Nombre de votants

Environ 50 millions.

 

L’Assemblée du peuple

(la Chambre basse)

Elle compte 508 députés disposant d’un mandat de 5 ans. 498 sont élus au suffrage universel et 10 sont choisis directement par le président (le Conseil suprême des forces armées qui dirige de facto le pays).

 

Type de scrutin

Pour la première fois, l’Assemblée est élue grâce à un système électoral mixte, où les deux tiers des sièges sont choisis par un système de listes proportionnelles (332 en tout dans 46 circonscriptions). Le tiers restant est élu, conformément à un système de candidature uninominal : 166 dans 83 circonscriptions.

 

Déroulement du scrutin

Les élections seront menées sur trois étapes, chaque étape couvre 9 gouvernorats des 27 que compte le pays. Le deuxième tour de chaque zone aura lieu une semaine après le premier tour.

 

Dates du scrutin

L’élection commence le 28 novembre et se termine le 10 janvier.

Etape no 1

1er tour : 28 novembre, 2e tour : 5 décembre.

Au Caire, Fayoum, Port-Saïd, Damiette, Alexandrie, Kafr Al-Cheikh, Assiout, Louqsor, et la mer Rouge.

Etape no 2

1er tour : 14 décembre, 2e tour : 21 décembre. A Guiza, Béni-Soueif, Ménoufiya, Charqiya, Ismaïliya, Suez, Béheira, Sohag et Assouan.

Etape no 3

1er tour : 3 janvier, 2e tour : 10 janvier. A Minya, Qalioubiya, Gharbiya, Daqahliya, Nord-Sinaï, Sud-Sinaï, Marsa Matrouh, Qéna, et Al-Wadi Al-Guédid.

 

Séance d’ouverture de l’Assemblée

17 mars.

 

Observation des élections

Une Haute commission électorale — composée de juges — est chargée de superviser et de contrôler les élections législatives du début à la fin. Les urnes, elles, seront contrôlées par un juge chacune.

 

Plafond des dépenses électorales

Le plafond des dépenses de la campagne électorale est d’un demi-million de L.E. pour les candidats indépendants, et de 1 million de L.E. pour les listes du parti.

Consignes aux électeurs

Pour connaître sa circonscription électorale, il suffit de visiter le site électronique de la Haute commission électorale : http://www.elections2011.eg

Insérer le numéro de la carte d’identité nationale dans la case en bas de page.

Les résultats affichés concernent les circonscriptions pour le scrutin individuel et le scrutin de liste mixte, l’adresse de l’école où va se dérouler le vote, le numéro du bureau de vote (la classe où le vote a lieu) ainsi que le numéro sur la liste des électeurs.

Le jour du scrutin, les électeurs doivent être munis de la carte d’identité. Aucun autre document ne sera accepté.

Les électeurs peuvent se présenter aux bureaux de vote à partir de 8h jusqu’à 20h. Les bureaux de vote resteront ouverts si à l’heure de fermeture il y a encore des électeurs qui n’ont pas pu voter.

L’électeur doit connaître le numéro de son comité secondaire (une classe dans l’école qui représente le bureau de vote).

L’électeur doit mentionner son numéro sur la liste des électeurs pour faciliter la recherche de son nom sur la liste.

L’électeur reçoit deux cartes électorales, une pour le scrutin uninominal, l’autre pour le scrutin de liste, de couleur différente.

Le bulletin de vote pour le scrutin individuel comprend les noms des candidats que l’électeur doit sélectionner (Il faut au moins un ouvrier/paysan sur les deux élus. Choisir deux élus dans la même catégorie rend invalide le vote).

Le bulletin de vote pour le scrutin de liste comprend les listes électorales. L’électeur doit sélectionner une seule liste.

L’électeur ne doit pas utiliser un crayon, mais un stylo pour sélectionner ses candidats.

Avant de quitter le bureau de vote, l’électeur doit tremper son doigt dans la bouteille d’encre phosphorique.

Le vote est annulé si l’électeur sélectionne plus de deux personnes sur la carte du scrutin uninominal ou plus d’une liste sur la carte du scrutin de liste.

Tout signe est interdit sur les cartes de vote.

L’électeur doit recevoir un bulletin de vote qui n’est pas plié, mais endossé par le seau du bureau de vote et la date des élections.

Le bureau de vote doit contenir un local muni de rideaux pour que le scrutin soit secret.

Selon la Haute commission électorale, l’électeur qui ne se rend pas à son bureau de vote pour voter sera soumis à une amende de 500 L.E.

 




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