Bourse .
L’indice EGX 30 a plongé de 2,7 %. Un fléchissement estimé
cohérent par la majorité des analystes financiers.
Des risques en prévision
Les
actions de l’indice Case 30 sont dans le rouge, affectées
par les confrontations entre les protestataires et les
forces de sécurité sur la place Tahrir. L’indice EGX 30 a
fléchi de plus de 2,7 %, pour s’établir à 3 899,78 points.
Pour Taïmour Al-Dereny, analyste financier auprès de la
banque d’investissement Beltone Financials, cette chute
reste contrôlable : « Elle est similaire à la baisse
survenue dans les marchés financiers européens. Ce qui
prouve que la Bourse égyptienne est cohérente ».
Mohsen Adel, directeur général de la banque d’investissement
Pioneers, partage la même idée avec Al-Dereny, soulignant
qu’elle risquerait une chute plus grave en raison de
l’impact de la baisse des Bourses européennes ainsi que des
tensions internes.
Toutefois, Ahmad Helmy, analyste financier auprès de Prime
Securities, affirme que la chute est violente. En moins de
huit sessions, l’indice EGX 30 a plongé de plus de 13,5 %,
pour s’établir à 3 899,78 points, contre 4 417,54 points le
9 novembre dernier. Helmy estime que ce fléchissement a
fortement affecté les prix des actions, ce qui a réduit les
cours des actions à leur plus bas niveau depuis deux ans. «
Le cours de certaines actions comme celles du CIB a atteint
21,20 L.E. Elles étaient à 48,5 L.E. il y a deux mois »,
note Helmy.
Il ajoute que le fait de bloquer les transactions boursières
d’OCI, en raison du refus de la société de dévoiler les
informations réclamées par la direction de la Bourse, a
sauvé l’indice car l’OCI y compte pour moitié. « Si des
titres OCI avaient été échangés à la baisse, la Bourse
aurait pu chuté de 6 % », estime Helmy qui ajoute que la
capitalisation boursière a perdu plus de 2,2 milliards de
L.E.
Mohsen Adel note que si les événements se poursuivent et que
le Conseil militaire ne parvient pas à résoudre le conflit
de façon raisonnable, l’indice risque de subir des baisses
plus vigoureuses .